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QUI EST CE MÉTIS CLAUDE AUBIN

MessagePublié: Dim 27 Nov 2011 03:39
par admin
Mes origines

Lorsque je me suis garoche à chercher mes origines, je me suis aperçu que j'avais complètement oublié qui j'étais. Je croyais qu'il fallait que je sois complètement un Indien, un Malécite pur laine pour être reconnu comme un Autochtone. J'étais tanné d'être dans la marge, un Métis du Québec, un marginaux, constamment traite de Wannabe par ces Indiens de réserves qui se définissent comme des indiens avec une des cartes plastifiées émisent par un gouvernement étrangé et qui n'a rien a voir avec leur identité nationale autochtone et qui vivent sur ou hors des réserves, ou par ces Métis de l'ouest ces Métis territoriaux qui n'ont aucune connaissance ou qui refusent pour des raisons strictement politiques par peur de se faire renier par toutes la population Métis du Canada,de reconnaître l'origine de leur culture et de la philosophie Métis et surtout de l'origine de leur histoire spirituelle, culturelle, politique et sociale qui sont originaires du Québec et du Nouveau Brunswick.

De plus il y a ces Québécois et ces Canadiens qui s'acharnent à vouloir nous faire devenir des Indiens d'une deuxième génération de sang pour devenir des membres des Premières Nations, sans aucune considération que peut être certains d'entre nous ont peut être abandonné leur lien autochtone et avoir choisi, d'appartenir à la Nation Québécoise ou Canadienne .

Depuis ma prise de conscience, j'ai voulu inconsciemment devenir quelqu'un que je n'étais pas, pensant que c'était la seule façon de me faire accepter par tous et chacun, surtout ceux des Premières Nations. Je me suis même convaincu dans cette recherche de mon identité que j'étais et que je devais être qu'un Malécite, oubliant ainsi de reconnaître l'autre parti de moi, mon vrai moi. Les documents en preuves démontreront un jours que J'ai écrit et monté tous les documents qui ont été utilisés à la réorganisation de la Nation Malécite de Viger en 1987, celle de mes ancêtres Malécite's paternels, croyant que cela serait ma solution à moi pour retrouver mon identité et ma famille communautaire. Le résultat fut dévastateur.

Avec le temps je me suis donc complètement débalancé car la réalité du monde Malécite était très différente. Vivre chaque jour comme un Indien ou un Malécite et dire une fois de tant a autre que tu es Malécite, c'est très différent. J'avais l'impression de porter un costume toxedo quand je portais seulement mes jeans. Je subissais le rejet des Métis de l'ouest établie avec des structures d'organisation corporative nationale . Je vivais l'enfer du raciste de ces Indiens de cartes en plastique avec une nouvelle identité culturelle indienne. Je devais sans cesse subir leurs regards et expliquer comment un gars aux yeux bleus pouvait être un Autochtone et qui participait au débat constitutionnel à partir de la table réservée aux Indiens. Ça ne faisait pas de sens pour les Indiens des réserves, ceux du Conseil National des Autochtones et surtout ceux des Premières Nations.

Malgré toute ma bonne volonté à me faire croire que j'étais un Malécite, j'étais mal dans ma peau. J'en pouvais plus de porter un costume qui n'était pas le mien et qui ne me faisait pas. Je devais me brancher car je sentais que mon discours était irréaliste dans la réalité Autochtone. J'étais tanné de jouer des jeux politiques pour me faire accepter parmi les Malécites et parmi la population des Nations Autochtones, surtout celles qui utilisent le terme Indien pour se donner une identité.

Je croyais que ma reconnaissance Autochtone passait que par la reconnaissance de la loi sur les Indiens et que par l'acceptation d'une première Nation Autochtone. Dans mon cas appartenir aux Malécites de Viger quand j'étais un Malécite de l'Ile Verte. J'avais complètement oublié qui j'étais et ce que j'étais devenu. Je suis un Métis et je ne serai jamais tout a fait un Malécite ou un Huron, ou tout a fait un écossais ou un Québécois pur laine, Je suis et je ne serai jamais ni l'un ni l'autre même si j'essaye de m'y faire a croire. Je suis Métis même dans la dualité de ma propre contradiction.

QUI SUIS-JE

Née Dans la Province de Québec, je suis le plus vieux d'une famille de sept enfants qui a vécu loin de sa famille, de ses frères et de ses soeurs. Des l'âge de six ans, j'ai vécu et dormi ma jeunesse dans les dortoirs de différents pensionnats à dénomination catholique au Québec et au Nouveau Brunswick. Je suis né d'une famille que j'ai toujours considère comme Québécoise. Au fils des années, j'ai découvert qu'elle avait ses secrets familiaux et que l'on ne devait pas en parler. Elle était rattachée aux Hurons Wendats de Loretteville du côté de ma mère avec la famille Martineau et Turcotte, aux Malecites du Bas Saint-Laurent du côté de mon père avec la famille Aubin et au Montagnais des Escoumins du cote de ma grand-mère Ross.

Toute ces belles familles étaient de souche autochtone avec une philosophie et une identité Métis qui leur étaient toute particulière et qui ce reflétait dans toutes leurs actions et leur façon de vivre. Jamais on en parlait en famille ou publiquement de notre lien aux Nations Autochtones du Québec, sauf les quelques conversations avec ma grand mère maternelle et avec ma tante Jeanne la soeurs de mon père. Naturellement au sein de la famille ont a toujours soulevé notre lien au Français qui sont devenu des Québécois et aux Écossais du cote de la grand-mère maternelle de la famille Ross sans vraiment savoir d'ou venait tout ce beau monde. Ce n'est que lorsque j'ai rencontré et que je me suis marié avec une femme de la Nation Cris de la Saskatchewan que certains membres de ma famille ont commencé à m'envoyer des messages verbaux.

A l'époque tous ces messages ont été enregistrés dans ma tête, mais ils étaient demeurés sans intérêt."Tu sais Claude ton père a sorti et failli se marier avec une indienne lorsqu'il était jeune, me disait ma mère."Viens ici Claude je vais te montrer une photo de ton arrière Grand-père Martineau qui date de 1898. Il était vêtu d'un grand manteau militaire bleu marin avec une bordure rouge, une coiffe de plumes que porte les Chefs Hurons Wendat, une ceinture fléchée, des brassards d'argent, une chemise fleurie à rubans, une ceinture de Wampum à l'épaule et des mocassins.. La photo est accompagnée d'une lettre adressée à un de mes frères" me dit ma Grand-mère. Cette lettre attestait mes arrières grands parents, le père de ma grand-mère comme faisant parti de la Nation Huronne Wendat. Cette lettre avait été envoyée par le Curée de la paroisse, suite a la remise de ces objets au musée du village Hurons a Loretteville.

Ces objets avaient été en possession du frère de ma grand-mère Martineau. Les objets étaient un cadre de mon arrière grand-père et grand-mère avec un certificat attestant qu'il avait été nomme Chef honoraire, et tout son habit traditionnel de la photo, manteau long, mocassin, coiffe de plume, ceinture fléchée, chemise a ruban, bandeau d'argent que l'on portait au bras et la ceinture de Wampum qu'il portait sur son épaule.

Ce n'est que beaucoup plus tard dans ma vie que je ferai la connexion des ceintures de Wampum avec mon arrière grand père et du travail spirituel que je fais présentement. On avait nommé mon arrière grand-père Martineau Chef honoraire pour qu'il puisse siéger sur le conseil de la Nation et représenter ceux qui a l"èpoque étaient des Métis et qui ne vivaient pas sur la réserve. Son nom était Ati-Atisa, qui veut dire en Huron Wendat, l'ami des Plantes. Il représentait ceux qui vivaient dans les quarante arpents, à Val Bel-Air ou aux alentours de la vielle réserve huronne de Rocmont tout près de Saint-Raymond-de-Portneuf. Cette réserve a été cédée en 1907 par le Conseil de bande des Hurons Wendat.

J'étais un jeune homme qui a fait sa vie de jeunesse comme tout les autres jeunes du monde entier, et c'était tout. J'avais été élevé dans un milieu dit canadien français sauf que mes parents parlaient l'anglais couramment. Je parlais français et comme la plus part des jeunes du Québec de la fin des années soixante, j'étais pris par le mouvement nationaliste du partie Québécois et j'y croyait fermement comme jeune du Québec. J'avais aucune connaissances de mon histoire familial ou national. L'ironie était que je ne vivait même plus au Québec car je l'avais quitte a l'âge de 14 ans pour aller comme pensionnaire à Memremcook près de Moncton ou j'ai fait toutes mes études collégiales et universitaires. J'ai quitté le Québec en 1963 que pour y retourner qu'en 1982.

J'étais jeune et fier, on me disait idéaliste comme tout les jeunes de l'époque car l'on croyait que l'on pouvait changer le monde entier. C'était en 1982 que j'ai repris possession de ma vraie identité qu'on m'avais enlevé pour me faire devenir l'un de ceux qui sont nées et qui vivent présentement au Québec. Je suis Métis, l'un de ceux qui ont retrouvé la fierté et l'humilité de dire, je suis désolé grand-mère, je suis désolé grand-père de ne m'être pas levé debout avant comme un Métis .

Il ne faut pas m'en vouloir, je ne connaissais pas mon histoire, car on avais omis de me dire qui j'étais. Je suis ceux de cette Nation Métis à rebâtir, à faire reconnaître et à promouvoir. Je ne suis pas un Métis par déprivation d'une reconnaissance d'une Première Nation, je suis Métis par choix, dans toute la dualité de ma réalité, sociale, culturelle, politique et spirituelle.

Aujourd'hui je me dévoue depuis 1991 au développement et la reconnaissance de la Nation Métis Québec, la 12 ième Nation autochtone sur le territoire du Québec.