ORIGINE DES CEINTURES FLÉCHÉES, CEINTURES DE RASSADE

ORIGINE DES CEINTURES FLÉCHÉES, CEINTURES DE RASSADE

Messagepar admin » Ven 5 Nov 2010 12:33

CEINTURE FLÉCHÉE, CEINTURE DE RASSADE

Il y a de ça bien longtemps quand les commerçants Français de l'époque de la traite des fourrures se rencontraient avec les chasseurs des Premières Nations pour faire le troc , ils étaient tous habillés avec de très beaux manteaux, coiffés de chapeaux de castor, enveloppés de ceintures fléchées et de jarretières et de beaux atouts très colorés fabriqués par les Métis du Québec et de l'Acadie. Ces rencontrent ont toujours inclus une cérémonie du Calumet suivi d'échanges de potins et de memérages.

Les commerçants Français voulaient impressionner les citoyens des Premières Nations avec la qualité de leurs produits. Les citoyens des Premières Nations voulaient à leur tour se doter de parures personnelles et de prestige comme le faisaient aussi leurs dirigeants. Ils étaient tous friands d'acquérir de tels insignes du pouvoir pour impressionner leurs visiteurs, avec de grands manteaux a capuchon rouge et jambières de drap bleu, des bandes et sacs perlés de couleurs vives toujours fabriqués par les Métis de l'est .

Ils voulaient réussir à gagner la faveur des Bourgeois Français dans le processus du troc. Ces accoutrements finirent par faire vite parti de la tenue vestimentaire des Chefs des Premières Nations digne des bourgeois qui pouvaient se permettre ces articles. Ainsi a commencé la diffusion à grande échelle dans l'Amérique du Nord du commerce d'articles de l'artisanat Métis et qui était initialement étrangers aux Premières Nations et des autres Nations qui résidaient dans l'Ouest Canadiens.

Avec le temps touts ces articles ont par la suite été pris à tort comme des articles de fabrication des Premières Nations ou des Canadien Français, diminuant ainsi l'apport fait par les Métis à l'époque de la traite des fourrures sauf dans leurs enjambés dans les grand canots utiliser aux transports.

En hommage au remarquable artisanat Métis, il est bien admis que les ceintures fabriquées en laine du pays par les Métis de l'est, surnommées la ceinture fléchée ou comme la ceinture de L'Assomption ou ceinture de St-Jacques de L'Achigan. Le nom a dérivé de la localité d'où elles ont été fabriquées. Ces ceintures fléchées Métis sont fabriqué par des Métis du Québec ou d'origine de l'Acadie en Bas-Canada.

Parmi les ceintures de ce groupe exceptionnel sont les ceintures Métis de L'Acadie qui ont été également identifiées sous le nom de ceintures perlées. Elles se composent de 2 bandes distinctes, d'environ 1 .5 pouce de largeur. Elles ressemblaient aux jarretières simples qui se refermaient ensemble sur les bords.

Avec un besoin pressant de ressources pour survivre, et comme il s=adaptait facilement à leur environnement social , les Métis de l'est du Canada apprirent des Premières Nations la technique du tressage à la main pour l,adapter à la fabrication de ceintures fléchées tout comme ils ont appris à utiliser le mais, le tabac, les raquettes , les mocassins et la pratique de la fabrication du sucre d=érable et de d=autres techniques utilisées par les Premières Nations.

Ainsi, parmi les Métis de l'est il y avait beaucoup de Métis qui ont adopté les coutumes françaises. Ce sont également les Métis de l'est qui, par respect ont adopté les coutumes des Premières Nations avec lesquelles ils étaient en contact quotidien.

Les ceintures fléchées étaient tissées en grand nombre au départ pour leur usage personnel et, plus tard, pour les besoins commerciaux de la Compagnie du Nord-Ouest, puis la Compagnie de la Baie d'Hudson car les ceintures sont devenues importantes comme un article de troc, et ce partout dans la partie nord de ce continent.

Ce sont ces vieux Métis de l'est de souche française et acadienne qui ont introduit la ceinture fléchée aux Métis du plus récent établissement de la Rivière Rouge créé par les Métis Coureurs des Bois qui tentaient de fuir les communautés Orangistes établies en Haut Canada. Ce sont les Métis de l'est qui ont d'abord développé les familles Métis, les communautés Métis, la culture Métis, la philosophie Métis, la spiritualité Métis, les langues Métis, car ils avaient adopté conjointement la culture des Français et celles des Premières Nations.

Ils fumaient les pipes sacrées des Premières Nations, adopté la foi catholique, utilisé et préparé le tabac de la façon autochtone, voyagé dans d'énormes canots adaptés à leurs besoins commerciaux, portaient des chaussures et jarretières et ceintures à leurs propres façons et qui construire la première charrette de la Rivière Rouge. Les ceintures fléchées des Métis de l'est ont été tissées avec des designs spirituels. Elles étaient considérées par les Métis de l'Est comme des objets avec des designs holographiques en trois dimensions semblable à ceux que l'on retrouve sur les ceintures de wampum des Premières Nations.

Les couleurs des ceintures fléchées étaient sélectionnées par les femmes Métis de l'est à partir du spectre des couleurs de l'arc-en-ciel, de la même façon que ces couleurs étaient choisies et utilisées parmi les Premières Nations lors de l'exécution de cérémonies spirituelles. Les ceintures fléchées des Métis étaient composées principalement du gros bleu, petit bleu, rouge, jaune, vert et blanc, comparativement aux ceintures qui avaient été produites en immense quantité commerciale par la Compagnie de la Baie d'Hudson et adoptée par les Halfbreed, Country born Anglais .

Les ceintures fléchées ont été produites avec la compréhension de la spiritualité des Premières Nations pour recevoir la protection du Créateur et des esprits pour les Métis, et de protéger le mari et les enfants ou les membres de la famille qui voyageaient sur les fleuves, les portages pendant des mois pour transporter des marchandises vers l'ouest canadien.

La plupart des ceintures fléchées d@origine, dans la mémoire des anciens Métis de l'est, ont d'abord été faites à Saint-Jacques de l'Achigan, dans le comté de l'Assomption, province de Québec: St Jacques se trouve à environ 8 km au nord de L'Assomption et le village de L'Assomption est à 25 milles au nord de Montréal, sur la rive nord du majestueux Fleuve St-Laurent. Elles n'ont jamais été produites par les nouveaux Métis de la Rivière Rouge dans la nouvelle province du Manitoba Métis comme certains Métis semblent le croire.

Il est possible que la famille Métis de l'est ait adopté le simple processus de tressage comme illustré dans les ceintures de Wampum. Avec le temps, les Métis ont rafiné le processus au point d'en faire le leur. Ensuite, grâce à l'utilisation de matériaux souples et abondants, ces femmes Métis ont transformé cet art à leur façon et elles lui ont donné une nouvelle utilité et signification beaucoup plus large parmi les Métis et les Premières Nations, les Français et les Anglais ont été heureux d'accepter son style renouvelé.

CEINTURES DE L'ASSOMPTION

La majorité des familles Métis de Saint-Jacques et de nombreuses autres paroisses devaient passer de deux à quatre mois durant l'hiver à tisser des ceintures fléchées. L'ensemble de la famille, dont les femmes, les enfants qui avaient atteint l'âge de sept ans et même les hommes commençaient à travailler sur les ceintures fléchées très tôt le matin pour arrêter seulement tard dans la nuit. En raison du fait que les ceintures fléchées ont été produites non seulement pour leur propre usage, mais aussi pour gagner leur nourriture, cela a forcé les familles des Métis à fabriquer des ceintures fléchées, de rassembler toutes leurs ressources pour faire autant que possible des ceintures fléchées pour les vendre aux commerçants Français.

La production de ceintures fléchées a toujours respecté les modèles des clans familiaux Métis. Ces familles étaient aussi des clans familiaux Métis de l'Acadie tels que les Forêt, Légaré, Bourgeois, Léveillé, Lajoie, Larivière, Richard, Blanchard, Salomé, Venne, Seigneur, Melançon, Johnson, Seigneur, Gaudet, Desrosiers, Lajoie, Légaré, Dion , Mirault et bien d'autres . Beaucoup d'enfants de ces familles de fabricants de ceintures fléchées, en particulier les petites filles, ont commencé à contribuer à la fabrication des ceintures fléchées dès leur très jeune âge.

Elles ont commencé par aider leurs mères qui faisaient le tissage, en démêlant les fils derrière elle et qui requiert la participation de deux enfants. Sans leur aide, le tisserand devait quitter son tissage pour défaire l'enchevêtrement des brins de fils derrière lui. Il est difficile pour une personne seule, de tordre les brins de fils correctement et de faire les nœuds à la fin. La technique est facile à apprendre, mais elle nécessite beaucoup de mémoire pour maintenir la continuité du modèle.

Avec le temps, il est devenu presque une seconde nature et le tissage des ceintures fléchées pouvait être fait avec pratiquement les yeux fermés, particulièrement dans les familles où cet art de fabrication avait été pratiqué intensément. Avec la participation de touts les membres de la famille Métis, une ceinture fléchée pouvait être tissées dans quelques jours.

La plupart des ceintures fléchées étaient d@une longueur de 6 pieds et 6 pouces par 6 pouces de large. Comme de nombreux colons de L'Achigan provenaient de l'Acadie, il a été présumé à tort, que l'art de la fabrication de la ceinture fléchée provenait que des Métis de l'Acadie.

FABRICATIONS DES CEINTURES

Quelle belle occasion pour les femmes et les enfants de se rencontrer, de bavarder et de combler cette longue journée de l'hiver.

On choisissait une maison pour se rencontrer. La maison choisie était prise en charge pour tendre les brins de laine du plafond au plancher. Lorsque les brins de laine étaient prêts et les couleurs familiales sélectionnées, les brins étaient placés ensemble en une sorte de couette, prêts pour le tissage. un tempié plat composé de deux bâtons de cèdre d'environ 12 pouces de long, était placé de chaque côté de l'ensemble des brins, au milieu du centre, et attachée aux extrémités pour les maintenir en place.

Une extrémité des brins était liée soit à une poutre du plafond ou très haut sur le mur, et l'autre extrémité était attachée à un long clou sur le plancher. Puis le tisserand s'assoyait à côté en diagonale des brins et commençait à tisser à partir des bâtons tempiés en s'en allant vers le bas. Le tissage débutait au milieu ou le centre de toute la longueur de la couette de brins, ce qui est la méthode habituelle pour les ceintures fléchées très longues.

De temps en temps, la tempié était desserrée et déplacée vers le bas, pour la tenir plus près à la porté de la main et la garder bien tendue , dans le but de raccourcir la longueur du tronçon du sol au plafond, les brins de la partie supérieure étaient généralement attachées en plusieurs grands nœuds et espacés également les uns des autres. Lorsque l'une des extrémités est tissée et la frange achevée on inversait le processus. La partie terminée était liée au plafond ou au mur, et l'autre moitié était alors tissée.

Encore une fois, on recommençait à partir de la tempié, qui a était réajustée juste au-dessus du point de départ. Il aurait été pratiquement impossible de tisser une grande ceinture fléchée tout d'un bout. La couette de brins étaient trop longue et que la ceinture a elle seul mesurait environ 6 1 / 2 pieds de long terminé et les brins non tissés étaient naturellement beaucoup plus longs. Il y avait plusieurs différentes façons de tisser, mais les ceintures fléchées de l'Assomption sont de la même norme, suite à la description enregistrée par un tisserand.

Les flèches ou les points en général étaient faits de la longueur de l'index qui est d'environ 3 1 / 2 pouces et parfois un peu plus long. La plupart des tisserands faisaient 7 pointes de flèches au pied linéaire. Mais une ceinture fléchée plus épaisse était plus solide et plus étroitement tissé, elle se composait de 14 pointes de flèches au pied linéaire ce qui signifie plus de travail et comme résultat un produit de meilleure qualité.

La base ou le coeur rouge comme l=appelaient les tisserands, constituait de 80 doubles brins. D'un côté du coeur il y avait 16 pointes de flèches de points, composé de 12 brins chacun: et autant de l'autre côté: ce qui signifie, 32 pointes de flèches en tous: ce qui fait un total de 464 brins en total. Petit bleu, gros bleu, jaune, rouge, blanc et vert sont les couleurs habituelles, parmi les tisserands Métis de l'est.

La laine utiliser pour fabriquer les ceintures fléchées était d'un type spécial et très rugueux, rigide et teinte à l'avance. Chaque ceinture fléchée requiert 2 livres de la laine. La laine a été achetée en écheveaux, arrangée en balles de 10 livres de chaque couleur. Les couleurs sont brillantes et fraîches. Après avir reçu la laine, elle était retordue sur le rouet à la maison et deux brins étaient filés en un seul pour le rendre plus solide.

Lorsque la ceinture fléchée était terminée, elle était humidifiée, étirée, recouverte de tissu et pressée avec un vieux fer chaud. Plus tard, plusieurs entreprises et quelques tisserands ont commencé à tisser mécaniquement des ceintures fléchées avec des machines ou métiers à tisser pour remplacer la fameuse ceinture fléchée de l=Assomption utilisée pour faire la traite.

UTILISATION DES CEINTURES FLÉCHÉES AUJOURD'HUI

La ceinture fléchée des Métis a été empruntée par les Métis de la Rivière Rouge et des Halfbreed Country born de l'ouest Canadien sans grande connaissance et la compréhension de l'histoire de la ceinture fléchée des Métis de l'est et même de la reconnaissance de ses origines.

Malheureusement, la ceinture fléchée utilisée par le Ralliement National des Métis fut celle produite pour le carnaval d'hiver de Québec de la fin des années 1970 et aussi utilisée par le Festival du Voyageur de Saint-Boniface au Manitoba. Cette ceinture est massivement produite par une entreprise les Petits Castors de la Ville de Québec et elle est nommée la ceinture héritage . La prédominance de la couleur rouge de cette ceinture fléchée utilisée par le Conseil National des Métis reflète les couleurs de la ceinture fléchée masse produite par la Compagnie de la Baie d'Hudson, qui servait les intérêts des Anglais et qui n'étaient pas favorables au Canayen Français et aux Métis du Bas-Canada.

La prédominance des couleurs du gros et du petit bleu des ceintures fléchées des Métis de l'est, reflètent les couleurs des drapeaux français et acadiens et était fortement soutenu par la Compagnie du Nord Ouest à l'époque du commerce des fourrures. Il est important de noter que les ceintures fléchées des Métis ont leur propre histoire à raconter.

Toutes les histoires ont un début pour nous rappeler qui sont les Métis et d'où ils sont originaires. Différentes des autres ceintures fléchées, les ceintures fléchées Métis divulguent le processus de l'évolution de la culture Métis, le début de sa croissance et de certaines caractéristiques du mouvement de la population Métis vers l'ouest du Canada.

La ceinture fléchée à prédominance rouge nommé la Ceinture de Conventry a été fabriqué en masse a Conventry en Angleterre et introduite par la compagnie de la Baie d'Hudson pour inonder le marché de ces ceintures. Cette ceinture ne reflète pas la culture des Métis de l'est du Canada encore moins celle des Métis des prairies.

C'est pourquoi aucune personne ou organisation autochtone même les gouvernements ont le pouvoir de limiter la reconnaissance de l'identité Métis à un territoire particulier et à l'usage exclusif de l'anglais comme langue d'usage au sein de la la Nation. Nous devons revenir à l'origine de la ceinture fléchée tel que racontée par nos anciens Métis de l'est du Canada. La ceinture fléchée représente la colonne vertébrale de la Nation Métis et des clans familiaux qui la compose et ce d'un océan à l'autre sur l'Île de la Tortue.

La ceinture fléchée est la connexion spirituelle de tous les Métis. Nous devons renouer les brins de la ceinture fléchée à ce que nous sommes et à ce que nous sommes devenus. Nous devons retisser nos ceintures fléchées dans le respect de la Nation Métis et de nos clans familiaux. Nos ceintures fléchées doivent refléter notre véritable identité culturelle Métis. Nous devons construire l'avenir de la Nation Métis même si cela exige l'abolition ou la refonte du Conseil National des Métis du Canada.

Les clans familiaux doivent ce réunir autour de leur feu familiale pour décider quels seront les couleurs utilisées pour tisser leur nouvelle ceinture fléchée familiale. Les Métis doivent aussi se rassembler autour du feu de la Nation Métis et de décider que sera la ceinture fléchée officielle de la Nation Métis avec les couleurs traditionnelles du gros bleu et le petit bleu qui reflète qui sont les Métis, d'où ils viennent et ce qu'ils sont devenus.

De plus la langue Michif doit redevenir la langue d'usage au sein de la Nation Métis au Canada au lieu de la langue anglaise utilisée par les Métis assimilés qui sont membres ou dirigeants du Conseil National des Métis de l'ouest Canadien . La langue Métis doit devenir le seul symbole et la seule langue prémidoriale nécessaire et vitale à la promotion et la continuité de l'identité Métis. La communauté de St Laurent au Manitoba l'a bien compris .

CLAUDE AUBIN
Claude Aubin
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