LES MÉTIS DU QUÉBEC DOIVENT REJETER LA CAUSE POWLEY

LES MÉTIS DU QUÉBEC DOIVENT REJETER LA CAUSE POWLEY

Messagepar admin » Mar 25 Oct 2011 14:03

La cause Powley

Juridiction originaire des communautés familiales des clans Métis
versus définition juridique de communautés historiques Métis

Le jugement Powley de 2003 rendu par la Cour Suprême du Canada concernant l'existence d'une communauté Métis dans la région de Sault-Ste-Marie a précisé les critères appropriés quant à l'existence même de cette communauté et reconnaît les droits des Métis et des communautés Métis au Canada. Est-ce que cela veut dire que tous les Métis du Canada acceptent la précision des critères appropriés à cette définition juridique de communautés Métis et de ce qui résulte de cette définition?

Selon l’application des connaissances culturelles Métis et surtout selon l’esprit de liberté de mouvement qui a toujours existé chez les Métis, les citoyens de la Nation Métis Québec, contrairement à d’autres Métis, rejettent catégoriquement et sans aucune crainte de leur part, la définition colonialiste de communauté Métis proposée par la Cour Suprême du Canada dans le jugement Powley. La Nation Métis Québec refuse cette définition, parce qu’elle force les clans familiaux de la Nation Métis , selon des concepts européens, à s’identifier , se définir selon une définition à partir de communautés physiques et sédentaires.

À chaque jour, de nouveaux mariages mixtes se constituent entre européens et Indiens, Métis et Inuits et de ces unions naissent de nouveaux Métis qui prennent éventuellement connaissance de leur situation culturelle et adoptent leur identité Métis comme la leur plutôt que celle de leurs parents. Le cycle Métis ne peut se figer et opérer que dans le passé. De nouvelles communautés familiales historiques Métis naissent aussi chaque jour pour les besoins historiques de la septième génération de Métis à venir. Accepter la définition juridique de la cause Powley c'est d'accepter de figer dans le temps passé la définition Métis toujours en évolution et en transition .

Jamais les citoyens de la Nation Métis Québec accepteront que leurs clans familiaux soient définies comme des communautés physiques établies sur un espace terrestre restreint et qu’elles soient désignées dans une enclave périmétrique bien mesurée en pouces et en pieds, puis identifiées et baptisées selon des lois seigneuriales et paroissiales européennes. Ce concept de communauté n’existe pas et n’a jamais existé chez les Métis et chez les Premières Nations.

Accepter cette définition de communauté Métis proposée par la Cour Suprême du Canada, c’est comme abdiquer notre propre définition culturelle de nos communautés Métis au Québec .

Cette définition seigneuriale et paroissiale de communauté physique à débuté et a été imposée par les gouvernements colonialistes pour définir et contrôler la population des communautés des Premières Nations lors de la création de la plupart des réserves indiennes en 1852, suite au rapport Durham. Cette définition seigneuriale de communautés dites historiques n’a pas reçu preneur de la part des Métis du Québec car les Métis ont continué à se regrouper et voyager en familles itinérantes, toujours rejetés par les Premières Nations et surtout par les Canadiens Français.

Les Métis ont finit pour la plupart, suite au concept de propriété privée imposé par les régimes Français et Anglais, à s’établir en grande majorité à proximité de ses réserves ou ils sont devenus par choix des "squatters" sur des terres inhabitées de la Couronne. De toute façon la totalité des terres qui étaient habitables ou cultivables avaient été distribuées aux colons Canadiens Français ou enlevées aux Premières Nations par processus de cession de terres ou d’entente de Traités .

Les Métis vivaient surtout comme "squatters" à la proximité des missions catholiques et des communautés des Premières Nations avant et après la création des réserves. Ce n’est que très tard après le rapport Durham de 1852 que certaines familles Métis sont devenues sédentaires et se sont établies dans des endroits fixes pour joindre des communautés paroissiales pour survivre comme l’ont fait les Français, les Anglais et les Hollandais depuis leur arrivée sur le sol de l’Amérique du nord en Bas ou en Haut-Canada.

Selon la toponymie du Québec par exemple, bien des villages du Québec sont en principe des établissements partiellement habités par des familles Métis qui sont devenus des paroisses du Québec après le mouvement de la canonisation des villages en paroisse catholique. Elles ne font pas partie de ce que le Jugement Powley considère comme des communautés historiques.

Étant pour la plupart des itinérants, les Métis et les citoyens des Premières Nations se définissent comme occupant et partageant un vaste territoire auquel les mouvements des familles s’adaptaient aux besoins et aux tâches saisonnières pour la cueillette de nourriture. Le concept de village ou d’enclave territoriale d’une communauté paroissiale ou municipale était inexistant chez les Premières Nations et les Métis avant 1850. Ce concept de communauté physique ou villages Métis s’applique que très tard chez les Métis même au-delà des années 1880 et que dans les province des prairies ou aux frontières de l'Ontario.

Le concept de communauté physique locale, fixe et permanente ne fait pas et n’a jamais fait partie de la structure organisationnelle des Métis et des Premières Nations. Une communauté Métis historique à toujours été basée sur le nombre de clans familiaux qui forment une communauté de gens. Une communauté Métis historique selon des bases culturelles Métis n’est pas définie par un lieu physique restreint comme celles qui étaient créées par les canadiens Français du système seigneurial pour se protéger justement des invasions des Métis et des Premières Nations.


L’arrêt Powley contredit donc par conséquence la définition culturelle Métis de ce qu’ est une communauté Métis. Une communauté historique Métis est une communauté de gens à partir de ses clans familiaux . Les membres des familles Métis forment et définissent une communauté Métis. Les communautés Métis ne sont pas définies par un espace terrestre et temporel. Les Métis n’avaient pas vraiment des communautés physiques mais des communautés de gens à partir des ses clans familiaux répartis sur l’ensemble du territoire de la province de Québec.

Le cycle des mouvements saisonniers des clans familiaux empiétait même dans d’autres provinces après la destitution du Haut et du Bas-Canada en provinces du Canada. Les liens familiaux Métis ne sont pas fixes dans une communauté physique et locale, mais s’étendent aussi loin qu’ils y a maintien des liens familiaux. Hors les membres d’une même famille Métis pouvaient vivre à différents endroits physiques en même temps mais ils faisaient tous partie de la même communauté de gens donc de la même communauté Métis, une vraie communauté culturelle historique Métis.

Aujourd’hui les communautés familiales Métis vivent toujours dans des communautés paroissiales établies sur des territoires qui ont toujours été occupés par les Métis .

Contrairement aux Premières Nations, les Métis possédaient aussi et possèdent toujours, sous le régime paroissial et municipal, des territoires privés en damiers qu’ils ont achetés de la même façon que les Québécois et les Canadiens Français au Québec . Jamais les Métis on reçu des territoires à leur usage exclusif et à ceux de leurs clans familiaux ou des territoires régionaux ou en usage commun pour l’ensemble de la population Métis du Québec. Ces territoires privés font aussi partie du patrimoine culturel communautaire Métis car ces territoires privés appartiennent aussi aux clans familiaux Métis.

Il est donc inconcevable pour les citoyens de la Nation Métis Québec de reconnaître ou d’accepter la définition juridique de la Cour Suprême du Canada dans le cas Powley lorsqu’elle touche et tente de définir légalement une communauté Métis historique à partir d’une définition temporelle de communauté physique fixe.

Hors, accepter la définition intégrale et exclusive de communauté Métis, proposée par la Cour Suprême du Canada, c’est aussi accepter que cette définition de communauté va établir aussi qui est et qui n’est pas Métis. Encore plus grave, accepter cette définition c’est aussi se conformer au désir du gouvernement du Canada de limiter et contrôler, comme il l’on fait avec les citoyens des Premières Nations, le nombre de Métis et de soumettre les Métis à une définition juridique qui ne reflète pas la définition culturelle de communauté Métis.

Cette définition limite surtout l’accès des Métis à se définir eux mêmes et leurs communautés selon des valeurs et une définition culturelle propre aux Métis. Accepter cette définition d’appartenance et de lien des Métis à des communautés physiques supposément historiques selon une définition seigneuriale c’est comme abdiquer notre identité sociale, culturelle, politique et nationale Métis et de signer et accepter selon une définition juridique notre arrêt de mort.

Les Métis sont capables dans un contexte d’autonomie gouvernementale familiale, communautaire et nationale et selon des principes gouvernementaux dignes d’une Nation Métis distincte des Premières Nations, des Québécois ou des Canadiens Français et Anglais, d’établir que sont et que seront leurs communautés d’hier, d’aujourd’hui et de demain et surtout qui est et qui sera la population Métis. Les Métis ont aussi ce devoir et cette obligation de préserver leur définition culturelle pour construire leur avenir et protéger la 7ième génération de Métis du passé et de l’avenir.

Oui la Nation Métis Québec reconnaît qu’elle est formée de Métis à partir de diverses cultures communautaires et nationales et que les Métis occupent différentes régions du Québec. Oui ont peut affirmer qu'il y a 11 Premières Nations et plusieurs Nations Européennes qui ont façonné l’ensemble de cette Nation Métis Québec. La Nation Métis au Québec reconnaît ses distinctions culturelles communautaires et régionales mais que, collectivement, les Métis se doivent de former politiquement une seule Nation Métis pour leur survie au Québec et au Canada.

Il faut que les Métis ouvrent leurs portes à l’autonomie gouvernementale familiale, communautaire et nationale Métis et non de les fermer en s’appuyant que sur des définitions juridiques. Les Métis doivent s’organiser de façon inclusive d’abord dans toutes leurs distinctions familiales ,communautaires et nationales Métis, avant même de pouvoir penser à négocier avec les gouvernements.

N’en déplaise aux juristes, la Nation Métis Québec à choisi d’être inclusive dans toutes ses définitions culturelles. Les Métis n’ont aucune obligation de se soumettre en partie ou en totalité aux définitions juridiques et exclusives proposées par des cours de justice au service de gouvernements étrangers aux Métis encore moins de remettre à des corporations de services la négociation de leur droits individuels.



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