LES MÉTIS AU LENDEMAIN D'UN QUÉBEC SOUVERAIN

LES MÉTIS AU LENDEMAIN D'UN QUÉBEC SOUVERAIN

Messagepar admin » Jeu 4 Nov 2010 09:32

Les Métis au lendemain d’un Québec souverain .S’organiser d’abord et négocier ensuite

Nous les Métis, on a pu observer et croire que les Premières Nations avaient abdiqué de leur gestions politiques, l'usage de leurs lois coutumières. Ceci a eu pour effet d'éliminer et de neutraliser la presque totalité des gouvernements traditionnels nationaux et confédéraux.

Conséquemment, les Premières Nations se sont butées donc à toutes les dimensions de leurs définitions culturelles d'autonomie gouvernementale, parce qu'elles avaient adopté comme coutumes traditionnelles, les règlements de la loi sur les Indiens.

Mais à l’heure de l’autonomie gouvernementale Elles parlent plutôt de citoyenneté que de statut d'indien, plutôt de territoires ancestraux que de concept de réserve et hors-réserve, d'autonomie gouvernementale nationale que communautaire, de développement économique territorial plutôt que local, de la juridiction nationale plutôt que communautaire.

Est-ce que les Métis au Québec aspirent aux mêmes erreurs du passé des Premières Nations ou préfèront-ils s’orienter vers l’avenir ?

Est ce que les Métis au Québec s'attendent à une plus grande autonomie gouvernementale s'ils ne prennent pas l'élan d'une reconnaissance nationale, comme une nation distincte?

Que nous arrivera-t-il sans cette reconnaissance à l'heure du débat de l'indépendance du Québec et du dossier constitutionnel canadien?

Peut-on s'attendre que seule la section 35 de la constitution canadienne puisse protéger présentement nos droits individuels et collectifs dans un Québec indépendant ou pas ?

Les Métis visent la protection de leurs droits individuels et collectifs dans le processus constitutionnel. Ils veulent être la seul entité autochtone gouvernementale qui assurera la négociation et que leurs droits Métis seront protégés.

Les Métis devront-il rechercher une citoyenneté à partir d'un concept d'une Nation Métis autonome et indépendante, bénificiant des juridictions qui sont propres à des communautés Métis qui forment une Nation Métis .

Les Métis voient, comme la plupart des autochtones, l'accession à l'autonomie gouvernementale comme le seul moyen de préserver leur identité et d'assurer l'avenir de leurs enfants. Est-ce qu’ils le retrouveront à travers des associations corporatives qui ne sont pas un gouvernement Métis ?.

Si nous voulons faire partie des négociations au Québec, devrons nous nous greffer au processus des négociations comme une entité gouvernementale ou comme une association corporative ?

Faut se décider sinon nous en payerons toutes les conséquences désastreuses. Des négociations ce font àl’ habitude de Nation à Nation.

Advenant l'indépendance du Québec, tous les Autochtones du Québec et les Québécois indépendantistes ou pas devront définir, ensemble, ces paramètres si l'on veut aplanir les obstacles qui nous isolent et cela avant même d'accepter un tel concept d'indépendance, à moins que les autochtones refusent catégoriquement d'accepter une telle décision unilatérale des québécois.

Une chose est certaine, l'indépendance du Québec ne peut s'accomplir sans le consentement de tous les autochtones du Québec et du Canada. Les Autochtones, tout comme à Oka, seront-ils forcés d'accepter ou être jetés dans une bataille sanglante pour sauvegarder leurs droits inhérents et protéger les terres qui leur appartiennent et sur lesquelles ils pourraient appliquer leurs propres lois, développer leurs propres institutions sociales, politiques, économiques et culturelles.

Les Métis se cacheront-ils dans la masse Québécoise ou canadienne française ou seront-il debout aux côtés des Premières Nations à défendre leur Métississité.

Les Premières Nations du Québec refuseront de voir éteindre leurs droits territoriaux parce qu'ils tirent de ce lien privilégié au territoire du Québec, les fondements de leur identité et de leur culture. Éteindre ces droits au sol serait les couper de leur passé et les obliger à rompre avec l'histoire.

Mais nous les Métis au Québec, qui ne sont pas reconnus par les Premières Nations , que nous arrivera-t-il si nous sommes pris entre le nationalisme égocentrique des québécois et celui des Premières Nations qui comptent sur le maintien de l'intégrité territoriale reliée à chacune de leur vision d'indépendance et de souveraineté?

Nous aussi les Métis sommes encrés dans la terre du Québec et du Canada. Sous la définition constitutionnelle, nous aussi faisons partie de ce processus, mais sommes-nous invités à y participer au Québec?

Sommes-nous placés, les Métis, devant une situation qui nous force à accepter l'extinction de ce que ces deux groupes considèrent être leurs droits territoriaux ou bien on se voit d'accepter l'amputation de ce qu'ils disent posséder comme territoire, et pour l'autre un pays.

Avec qui donc devrons-nous négocier si les Métis ne sont pas acceptés, par ni l'un ni l'autre comme une entité gouvernementale nationale qui gère un peuple distinct ?

Ou se situe donc la négociation et l'application de notre juridiction originaire et nos droits aborigènes si nous n'appartenons, ni aux Nations Autochtones, ni au Québec?

Que nous arrivera-t-il si pour nos générations futures, ce qui importe le plus c'est l'accès de chaque Nations aux ressources, la conservation et le développement de ces mêmes ressources?

Serons-nous considérés comme faisant partie de la 12ième Nation autochtone sur le territoire du Québec lors d'une entente possible entre les 11 Nations Autochtones et le Quéébec?

Les Métis au Québec peuvent-ils se fier aux 11 Premières nations et même le Québec pour faire partie des négociations?

Comment pourrons-nous nous lier à ce nouveau contrat collectif s'il a lieu qu'entre les Premièeres Nations et le Québec ?

Quel sera notre statut aux tables des négociations?

Quel sera la pace des Métis dans ce nouveau partage des pouvoirs?

Devrons-nous renoncer à nos droit individuels et à notre droit collectif?

Serons-nous forcés de nous soumettre aux lois des Premières Nations ou celles du Québec et voir même du Canada?

Comment pourrons-nous trouver la paix sociale et le respect mutuel des Premières Nations et du gouvernement du Québec si nous ne sommes pas nous aussi regrouper en une Nation Métis au Québec ?

Claude Aubin
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