PROPOSITION DE CENTRE DE RECHECHE ET MUSÉE ARESKOUÉ 1990

PROPOSITION DE CENTRE DE RECHECHE ET MUSÉE ARESKOUÉ 1990

Messagepar admin » Ven 5 Nov 2010 02:02

Centre Malécite d'interprétation, de muséologie, de recherche, de documentation et d'archives autochtones

DOCUMENT ÉCRIT PAR CLAUDE AUBIN

TABLES DES MATIÈRES

PAGE

Avant Propos .................................................................

La nation Malécite du Québec .................................................

Intérêt et signification historique ..........................................

La nation Malécite promoteur .................................................

Le plan directeur ............................................................

Identification du potentiel et des ressources du milieu ......................

La description d'un site ............................................
L'accessibilité .....................................................
Le potentiel archéologique ..........................................

Le projet de mise en valeur ..................................................

Les objectifs .......................................................
Le concept suggéré ..................................................
Le Centre Malécite d'interprétation .................................
Le circuit historique d'interprétation ..............................

Les publics cibles ...........................................................

Échancier du projet ..........................................................

Les retombés économiques du projet ...........................................

Mode de fonctionnement, partenariat ..........................................

Conclusion ...................................................................

P H A S E I

AVANT PROPOS

C'est dans l'égalité que nous voulons proposer ce projet de Centre Malécite d'interprétation, de muséologie, de recherche, de documentation et d'archives autochtones à nos partenaires régionaux du Bas-Saint-Laurent, car plusieurs le savent, la responsabilité ou le sens des responsabilités que la nation Malécite désire prendre, n'est rien de tel que pour donner à la Nation et à sa population un supplément de vigueur et de fierté pour les grandir à leurs propres yeux comme a ceux qui les observent.

Pour la Nation Malécite, ce projet de Centre Malécite d'interprétation, de muséologie, de recherche, de documentation et d'archives autochtones du Bas-Saint-Laurent démontre un choix qui se situe aussi bien au niveau du coeur que de la raison.

Nous sommes donc du Bas-Saint-Laurent, et nous voulons rénouver ce pacte d'unité avec les communautés qui habitent la presque totalité de notre territoire ancestral. Il suffira de penser à tout ce qui nous est arrivé dans le passé, avec toute la vigueur du présent pour bâtir notre avenir dans le Bas-Saint-Laurent. Nous revenons à la charge en 1990 en songeant à ceux qui nous suivront aujourd'hui et demain, et dont l'avenir dépend.

Claude Aubin
Président Directeur Général Areskoué


INTÉRÊT ET SIGNIFICATION HISTORIQUE
LE GRAND PORTAGE

Les canadiens sont attachés à la terre ancestrale près de trois cents ans dans le Bas-Saint-Laurent. C'est de temps immémoriaux que lui, le Malécite, habite le pays. Sous le régime de la Grande confédération Wabanaki on retrouvait un territoire Malécite dans le Bas-Saint-Laurent entre la pointe de Lévis jusqu'à Rimouski suivant le long du fleuve Saint-Laurent jusqu'au profondeur des terres longeant la frontière Américaine. (Voir carte page suivante).

Les moyens de communication sur le territoire ancestral était très bien assurés. Le passage entre les zones habitées était constitué d'une suite de rivières, de lacs et de portages. Pour ce faire, la route qui rejoignait la Rivière Wallastook (Saint-Jean) au fleuve Saint-Laurent à la région de la Rivière- du-Loup s'appelait le Grand Portage.

La région renfermant le couloir du dit passage rejoignait l'ensemble du territoire Malécite jusqu'au bassin de la Rivière Wallastook (Saint-Jean) par le lac Demiskateg, le Lac Medawaskag, et le Lac Pohénéganook, les rivières Passakoute, Chimpassakoute, et Metawamwansis. Sous le régime français, vers les année 1703, les Français apprennent l'existence d'une rivière que suivent les Malécites de l'Acadie pour aller faire le troc avec les Montagnais, les Iroquois, et les Ojibways jusqu'à Chicoutimi, Québec et Tadoussac. De la Rivière Wallastook (Saint-Jean), les Malécites pouvaient, en divers endroits, passer dans la vallée du Saint-Laurent, en transportant leurs légères embarcations d'écorce de bouleau. Les Français apprirent des Malécites à voyager de la même façon. Les Malécites avaient une connaissance étendue de leur territoire avec sa végétation si variée, sa faune abondante, avec ses lacs innombrables et ses cours d'eau en toutes directions.

Justement à cause de cette connaissance intime de leurs pays, il n'y avait que les Malécites pour choisir l'endroit que l'on appelle maintenant le Grand Portage comme point de départ du Saint-Laurent vers le Lac Pahénégamook et le lac Saint-François qui est a dix milles seulement du Saint-Laurent. Mais comme il est sur un plateau à peu près sans cours d'eau, les Malécites ne passait pas par ce lac. Ils préféraient rejoindre la rivière à quatre milles plus bas, en utilisant pour s'y rendre les deux lac des Roches, tributaires de la Rivière Verte.

C'était donc la Rivière Verte, la Rivière des Branches, qui leur fournissait un espace nécessaire, une combe pour traverser la hauteur des terres. Et la Rivière Verte on la rejoindra à son point rapproché de sa voisine la Rivière-du-Loup. Il laissait la Rivière Verte à un ruisseau jusqu'à la Rivière-du-Loup. C'est ici que la connaissance intime des Malécites de leur territoire ancestral saute aux yeux. Gravissant les côtes de la mer, à l'endroit appelé "le Portage", ils atteignent la rivière à près de quatre milles en amont, utilisant ainsi sa plus belle partie navigable. Pour passer du Saint-Laurent au Saint-Jean, les Malécites utilisent un affluent du Saint-Laurent, non en le remontant, mais en le descendant parallèlement au Saint-Laurent.

Ce choix du trajet des Malécites s'explique aisément par la connaissance adéquate des lieux car il avait plusieurs avantages.

D'abord celui d'abréger notablement le chemin "du Portage" au "Ruisseau du sud" par la montée immédiate des "Côtes de la mer", la distance est de sept milles et demi, alors qu'elle est bien de onze milles en allant prendre la Rivière-du-Loup à son embouchure. Or dans ses derniers milles la Rivière-du-Loup zigzaque dans une gorge et il n'est pas facile d'en suivre les bords, tandis qu'au Portage on pouvait choisir son chemin et, en allongeant la pente, la rendre moins raide.

Par le Portage on évitait, à certains jours surtout, les vagues redoutables de la haute mer et les rochers immergés à marée haute. L'on avait par contre une rivière paisible ne descendant que de quelques pieds sur une longueur de près de quatre milles.

Le Grand Portage a été pendant plusieurs siècles le centre nerveux, la seule route de l'Acadie jusqu'à Québec.

D'égal à égal, les Malécites préféraient au Saint-Laurent, les rivières, parce qu'ils pouvaient plus facilement s'y alimenter par la pêche et la chasse en y passant. De la on se rendait à l'Isle-Verte.

Occupé depuis déjà fort longtemps, le site de l'Isle-Verte, par sa position sur le Fleuve Saint-Laurent au terme ou au début d'une suite de portage, est à l'origine un lieu de repos, de rencontre et de ravitaillement sur la route du commerce autochtone. C'est également le point de départ de la traversé du fleuve vers Tadoussac et Chicoutimi par le Saguenay. À cet effet l'on peut retrouver sur l'île même de nombreux sites préhistoriques et historiques Malécites témoignant toujours de notre présence.

Les caractéristiques physiques du site se prêtaient bien d'ailleurs à cette vocation. Lieu de convergence de plusieurs portages vers la Rivière Saint-Jean, et la Baie des Chaleurs, à mi-chemin de Chicoutimi, d'une aire ouverte qui permettait l'éloignement des moustiques, d'un panorama visuel, l'endroit répondait parfaitement aux critères de localisation d'un site d'été. De ce fait le missionnaire de l'époque, l'Abbé Leclerc forma une mission sous la permission du gouverneur Henry Hope et Monseigneur Jean François Hubert. Cette mission était situé sur l'Isle-Verte.

De tradition algonquienne, les Malécites se rassemblaient sur l'Isle-Verte pour discuter des affaires de la Nation et pour commercer avec d'autres nations autochtones. Toutes les Nations devaient y passer pour prendre la route des grands portages vers le Nouveau Brunswick, la Nouvelle Écosse, le Maine, le Massachusett, la Nouvelle Angleterre, Tadoussac, Québec et Chicoutimi. On y venait même à l'occasion, avant la période de contact, pour y pratiquer le troc.

LA NATION MALÉCITE PROMOTEUR

La nation Malécite entend par ce projet revaloriser la culture autochtone du Bas-Saint-Laurent et contribuer au développement patrimonial et touristique de Rivière-du-Loup et sa région, de même que du Québec et du Canada.

Étant donné que la revalorisation de La nation Malécite passe par la revalorisation de sa culture et de son patrimoine, La nation Malécite se propose d'assumer le leadership de la mise en valeur du centre d'interprétation. Pour ce faire, La nation Malécite soumet dans le présent document, à ses partenaires gouvernementaux et municipaux, privés et corporatifs, qui souhaitent participer avec elle à l'exécution de ce projet, un plan directeur qui n'a d'autres buts que de protéger les vestiges en place sur L'Isle-Verte, Cacouna et Rivière-du-Loup, et de développer un programme d'interprétation visant la diffusion des connaissances sur ces sites et le rôle joué par les Malécites dans l'histoire du Bas-Saint-Laurent.

LE PLAN DIRECTEUR

Comprenant sept sections, ce plan directeur se veut un outil créatif susceptible d'éclairer entre autres les bailleurs de fonds sur la valeur et la pertinence du projet.

Réalise avec les conseils de professionnels, il présente d'abord l'histoire et les ressources de La nation Malécite sur son territoire ancestrale du Bas-Saint-Laurent, plus précisément aux terme des grands portages, a L'Isle-Verte, Cacouna et Rivière-du-Loup; puis le concept de mise en valeur et le programme d'interprétation, accompagnés de l'identification des public-cibles le mode de fonctionnement et de partenariat, un échéancier de réalisation et les coûts du projet. Nous croyons aussi pertinent, d'y ajouter les retombées économiques sur le milieu pour préciser qu'elles justifies les demandes d'immobilisations.

Projet entériné par La grande nation Malécite de l'est, ce plan directeur doit permettre à La nation Malécite du Québec d'être réinséré dans la vie collective régionale et nationale et témoigner par son renvoi à son passé d'une histoire d'une culture qui ont tous deux contribué dans le présent et rien de moins qu'à l'établissement de la société locale et régionale actuelle du Bas-Saint-Laurent.

IDENTIFICATION DU POTENTIEL ET DES RESSOURCES DU MILIEU

La description d'un site.

Le site éventuel du Centre Malécite d'interprétation, de muséologie, de recherche, de documentation et d'archives autochtones du Bas-Saint-Laurent devra se situer soit à L'Isle-Verte, à Cacouna ou à Rivière-du-Loup. Relevant jadis du patrimoine foncier Malécite, la plupart des municipalités se partage aujourd'hui ce qui était le territoire Malécite en terre du Bas-Saint-Laurent. La Nation Malécite possède aujourd'hui deux territoires à son usage exclusif, soit la petite réserve territoriale de Cacouna avec une superficie de .44 acre et de celle de Withworth avec 364 acres. La carte cadastrale fait ressortir l'emplacement exact de chacune. Bien au fait du projet de mise en valeur culturel, l'Isle-Verte, Cacouna et Rivière-du-Loup semble être les seuls endroits possible à la réalisation de ce projet. Suite à la présentation d'un projet d'archéodrome par la Société de conservation de la Baie de l'Isle-Verte, la municipalité de l'Isle-Verte offra un terrain d'une superficie 33,600 mètres carrés. Cette endroit aurait pu devenir le site idéal.


La Nation Malécite désire s'éloigner d'un concept folkloriste qui ne semble préconiser qu'une perception stéréotype, que certains allochtones ont des autochtones. La Nation Malécite réalise que l'aspect traditionnel de ce qu'était les autochtones d'autrefois est beaucoup plus facile à vendre aux tourismes que l'aspect contemporain de ce que sont les autochtones d'aujourd'hui, avec leurs aspirations et leur vision d'un futur meilleur. La Nation Malécite désire plutôt marié ces deux aspects pour mieux faire fructifier le présent et l'avenir. La Nation ne peut subsister et évoluer que sur des concepts nostalgiques d'un temps passé et quasi-révolu. La Nation Malécite du Québec veut devenir une Nation autochtone de l'avenir.


L'accessibilité

Localiser dans la zone du Temiscouata, le Centre Malécite d'interprétation pourrait, au carrefour d'un réseau routier qui lui conférerait une très grande accessibilité s'il était situé aux approximités de la route 20, et de la route 132, seul voie d'accès touristique vers la Gaspésie, de la 185 qui se dirige au coeur du territoire ancestral de la Grande Nation Malécite au Nouveau Brunswick: Le Centre Malécite d'interprétation, de muséologie, de recherche, de documentation et d'archives autochtones permettrait l'accueil du tourisme et la diffusion de toute l'information aux visiteurs sur la Nation Malécite de l'est du Québec et du Nouveau Brunswick dans les deux langues officielles du Canada.

Situer au abords de Rivière-du-Loup, ou à proximité de l'Isle-Verte, aucune mesure spéciale de circulation ne devra être envisagée, car le site du centre pourra s'intégrer au réseau routier actuel de la région.

Le potentiel archéologique

Suite à l'échantillonnage effectué par l'archéologue du Québécois
Charles Martjin, du Ministère des Affaires culturelles du Québec nous pouvons trouver une multitude de sites archéologiques, qui une fois les fouilles terminées, produiront des éléments de recherches visant à recueillir le plus de données possible. Cet échantillonnage révèle l'importance du patrimoine Malécite du Bas-Saint-Laurent.

Déjà, sur le territoire ancestral du Bas-Saint-laurent on peut identifier plusieurs sites témoignant autrefois de notre présence. Afin de protéger le patrimoine culturel de la Nation Malécite, celle-ci s'est doté d'une déclaration sur son patrimoine culturel. (Voir déclaration en Annexe II.)

LE PROJET DE MISE EN VALEUR

Les objectifs

Intimement associée aux objectifs de la Nation Malécite du Québec, la proposition de mise en valeur entend faire du Centre Malécite d'interprétation, de muséologie, de recherche, de documentation et d'archives autochtones, un lieu privilégié pour revaloriser, sensibiliser et initier la population du Bas-Saint-Laurent et d'ailleurs, à l'apport de l'héritage et de la culture autochtone.


Pour atteindre cet objectif, la Nation Malécite du Québec propose un programme d'intervention à quatre niveaux:

Le premier vise à protéger les vestiges en place, le second à promouvoir les collections archéologiques éventuelles, et la diffusion des connaissances reliées à l'histoire des Malécites du Bas-Saint-Laurent de même que la culture des autres Nations avoisinantes, le troisième à ouvrir un Centre de recherche, de documentation et d'archives autochtones dans le Bas-Saint-Laurent, le quatrième l'aménagement d'un espace paysager de façon à permettre un séjour agréable au visiteur et l'inciter à y revenir et à s'approprier du site.


Le concept suggéré

Suivant les objectifs de mise, le concept avancé par la Nation Malécite du Québec, s'attache a créé avec le site du Centre Malécite d'interprétation, de muséologie, de recherche, de documentation et d'archives autochtones, un circuit historique régional sur les Malécites relié au Centre d'interprétation. En autre, afin d'y facilité la thématique de promotion, on pourrait ajouter au site des activités culturelles autochtones à caractère, tant traditionnel que contemporain.


Non seulement la mise en place de ces différents éléments permettrait de réinscrire la Nation Malécite dans la vie collective locale et régionale, mais elle contribuerait à diversifier la vocation touristique de Rivière-du-Loup, de Cacouna et de l'Isle-Verte, tout en constituant le premier ancrage, le premier point de chute autochtone, par des autochtones, de la rive sud du Bas-Saint-Laurent, au projet "Un fleuve en loisirs, pour la rencontre des peuples", qui se veut le pôle de développement du loisir culturel, scientifique et technique socio-éducatif et touristique des deux rives du Bas-Saint-Laurent.

Le centre malécite d'interprétation

Conçu de manière vivante et dynamique pour stimuler l'intérêt du visiteur, piquer sa curiosité, réveiller sa conscience et l'inviter à pousser plus loin son apprentisage et son goût pour l'histoire et le patrimoine Malécite du Québec, le centre d'interprétation se veut un outil de diffusion des différentes activités ou phénomènes Malécites qui se sont déroulés sur le territoire Malécite, en même temps qu'un moyen pour revaloriser la culture autochtone en général de la rive sud du Saint-Laurent.

Dans cet esprit, la thématique proposée par la nation Malécite tourne autour de deux grands axes qui se rejoignent, soit le Grand portage comme pivot de la route des fourrures ainsi que de la route de Kanata en Acadie, et le rôle de l'apport de la Nation Malécite dans l'exécution de la traite, étant par elle même la synthèse de ce qu'est la Nation Malécite d'aujourd'hui, le produit de la rencontre des deux grandes cultures qui ont façonné non seulement Tadoussac et Rivière-du-Loup mais la région en général.

En identifiant ces thématiques la Nation Malécite entend faire oeuvre originale et sans duplication avec les autres centres ou musées de la région.


Situé sur un site désigné aux termes du Portage, le centre comprendra en autres, une salle d'exposition permanente ou seront présenté divers thèmes en rapport avec la thématique centrale du centre et servant d'introduction à la visite du site, un local polyvalent qui pourra servir tantôt de salle d'exposition temporaire tantôt de salle de conférence, de salle de projections ou encore de local pour les ateliers pédagogiques: Un Centre de recherche et de documentation où les visiteurs pourront trouver divers documents de références sur l'histoire des Malécites de la région ainsi que des métis qui abonde dans les abords du Grand portage.

Ce programme d'interprétation du centre pourra comprendre la présentation de sept grands sous-thèmes rattachés à la thématique centrale, le fil conducteur ou d'enchaînement à chacun d'entre eux étant un mannequin appelé Le Loup Jaune qui explique ses origines Malécites. Présenter ici à titre préliminaire avec des appuies communicationnels, ce programme se veut une illustration du contenu possible du Centre d'interprétation.

Le premier sous thème est la création du monde et de la Nation Malécite. Conçu à partir de légendes Malécites, Le Loup Jaune raconte comment ses ancêtres voyaient et pensaient cette création. À partir d'un spectacle audio visuel, cette présentation permettra d'introduire les grandes notions chères aux Malécites de la région et qui se rattache à la nature et au paysage régional au soleil et aux animaux. Au sortir de la salle de projection le visiteur sera empreigné d'une partie de la culture Malécite de la région modelée par l'environnement régional.


Le second sous thème axé sur la préhistoire, Le Loup Jaune révèle au visiteur que la première occupation humaine de la région remonte à des millénaires. Au moyen d'artefacts et de reconstitution modulaire ou pourra s'ajouter des concepts pédagogiques pour les enfants d'âge scolaire qui nous montreront la vie traditionnelle des Malécites à partir de campement d'hiver et d'été. L'utilisation des ressources de la forêt est omni présente et le visiteur est mis en contact avec une foire commerciale comme elle se déroulait entre nations autochtones avant l'arrivée des européens.

Le troisième sous thème est celui des Portages, de la chasse gardée des Malécites. Le visiteur retrouve Le Loup Jaune, racontant ses contacts avec les européens et l'utilisation et le rôle des Portages. À l'aide de cartes et de mise en scène, de reconstitutions d'artefacts de documents de toutes sortes le visiteur découvrira que la région du Grand Portage est une véritable fourmillière sujet à de multiples légendes et que c'est par cette région que les Malécites circulaient le matériel européen et les fourrures jusqu'à Tadoussac, Chicoutimi et Québec.

Le quatrième sous thème, l'Isle-Verte concernant la création de la réserve de Viger et le développement du rôle des Malécites dans la région. Un tableau lumineux peut faire partie de cette section ou l'on peut voir la liste des différents endroits ou établissements Malécite de la côte Est. Le visiteur pourra prendre place pour observer un spectacle relié à l'histoire du gouvernement Malécite et de la Grande Confédération Wabanaki de la période de 1701 jusqu'au terme de la période de la confédération Canadienne en 1867.


Le cinquième sous thème, la présence des Malécite en terre du Bas-Saint-Laurent lors de la conquête du sol par les colons européens, démontrera le démantellement progressif de la Nation Malécite du Québec sa dispersion et sa quasi-disparition dans la région du Grand Portage. Le Loup Jaune invitera les visiteurs à écouter les grands débats de la session des terres de 1869 à l'aide d'appuies sonores et visuels. Au sortir de cette section le visiteur se trouvera confronté à un panneau d'interprétation sur lequel apparaîtront différents documents lui expliquant la session des terres de la communauté Malécite de Viger, la perte de leur territoire local, de leur Isle-Verte ainsi que de l'ensemble du territoire ancestrale régionale.

Parmi ces documents, l'un représentant une copie de l'Acte de la session des terres de Viger de 1869, plus loin la création de Cacouna et Withworth.

Le sixième sous thème, la renaissance de la Nation Malécite sur le territoire du Bas-Saint-Laurent. Ici Le Loup Jaune introduit un(e) jeune étudiant(e) Malécite qui incite les visiteurs à écouter son message d'espoir sur les aspirations des projets futurs de la Nation Malécite du Québec sur le territoire ancestral. L'emphase sera porté sur une thématique d'auto-gestion et de gouvernement autonome comme partenaire avec les communautés québécoises environnantes et son désir de joindre les rangs de la Grande Nation Malécite de la Rivière Saint-Jean, ainsi que de La Grande Confédération Wabanaki, gardienne de l'est de l'Amérique du Nord. Avec ce dernier sous thème prend fin la visite du Centre d'interprétation. Deux opportunités s'offriront alors au visiteur, soit de visiter l'exposition itinérante présenté à côté des expositions permanentes, la possibilité des thèmes étant d'ailleurs nombreuses, ou soit encore de visiter le circuit historique d'interprétation.

Des sites Malécites tel que la Maison Launière sur la petite communauté de Cacouna, de l'Isle-Verte, Viger, Saint-Epiphane, Withworth et de la région du Grand Portage, sans oublier bien sur la visite des sites historiques Malécites et MicMacs de la Gaspésie et du Nouveau Brunswick.


Le septième sous thèmes, le Centre d'interprétation Malécite intégrera également un centre d'archives autochtones. La création d'un tel centre a pour but d'assumer la gestion, la conservation et la diffusion des documents produits par les autochtones ou ayants trait au autochtones. Bien que ce centre d'archives a pour but de répondre aux besoins de la Nation Malécite du Québec, ses services pourraient être offert à toutes autres Nations autochtones intéressée à bénéficier de ses services.

Comme tout les intervenants qui ont eut à effectuer des recherches portant sur les autochtones ont pu le constater, la disparité des documents et la désorganisation chronique de ceux-ci rende le travail du chercheur très ardus et onéreux. De plus, des sources archivistiques de première importance pour les groupes autochtones ont disparues à jamais, du principalement à l'inexsistance de services d'archives propres aux autochtone. Dans le cadre des nouvelles orientations que les Archives nationales du Québec entendent donner à leur politique d'acquisition, les sources d'archives privées risques encore plus de disparaître si un centre privée d'archives ne les acquièrent pas. De plus, notre centre d'archives cadrerait parfaitement dans le programme de centre d'archives accrédité des Archives nationales du Québec et devrait ainsi nous assurer un certain soutient financier.

Un tel centre d'archives aurait donc l'avantage d'offrir aux communautés autochtones, en particulier celles de l'est du Canada, tout les services d'archivistiques et le soutient professionnel dont elles peuvent avoir besoins. De plus, il permettrait d'offrir aux chercheurs un centre spécialisé dans les champs de recherche relatifs aux autochtones, tant au plan historique, scientifique que généalogique.


Le circuit historique d'interprétation

Dans la réalisation de ce projet la notion de circuit historique Malécite est fondamentale. À l'instar des musées de site ou des nouveau musées qui consacre une grande attention et une grande place à des aménagements paysagers, la notion de parc historique renvoie à l'idée de promenade limitée sur un terrain précis. Par contre la notion de circuit historique entre Rivière-du-Loup, Cacouna, L'Isle-Verte, Viger, Saint-Epiphane et Withworth sur une superficie de 40km carrée rendrait la promenade vivante et plaine de ressources, lié sur le rôle du Grand Portage, du Kanata en Acadie. Dans le cas du Centre Malécite d'interprétation, de muséologie, de recherche, de documentation et d'archives autochtones, les aménagements qui sont envisagés par la Nation Malécite visent à favoriser et mettre en valeur la culture Malécite, en plus de conférer une grande valeur à la présence des Malécites dans le Bas-Saint-Laurent ainsi qu'a la valeur des parcs historiques dans la région.

Partie intégrante du programme d'interprétation, le circuit historique vise à présenter notamment les vestiges encore en place dans la région et montrer leur interrelations. Les grandes fonctions du circuit soit les fonctions commerciales, religieuses, résidentielles, occupations traditionnelles et artisanales seront traitées suivant leur localisation d'origine ou en référence ci cette localisation, advenant que les vestiges soient inexistant en raison du réaménagement qu'a connu certain sites au cours des années.

Des travaux de stabilisation seront effectués sur la structure d'origine de la maison Launière par l'emploi de matériaux à connotation contemporaine, lorsqu'elles se révéleront tronquées ou manquantes. Réalisé pour permettre une meilleure compréhension du fonctionnement du circuit et pour souligner l'apport de l'archéologie dans la mise en valeur d'un lieu historique, tel ceux situer sur l'Isle-Verte et Viger le circuit historique d'interprétation pourra être complété par un programme d'activités estivals ou hivernals à caractère éducatif axé sur la culture Malécite et autochtone a caractère traditionnel et contemporain.

Pensons à cet égard à la fabrication de canots, de raquettes, paniers par des artisans autochtones, etc. Donnée à titre indicatif, ces exemples illustrent le genre d'animation que l'on peut concevoir et réaliser sur le site du centre d'interprétation ou des sites du circuit historique autant pour la clientèle scolaire des commissions scolaires de la région du Grand Portage ou local que pour la clientèle touristique et régionale.


C'est dans cette perspective d'ailleur que La Nation Malécite entend développer le programme d'animation du Centre d'interprétation. Véritable plaque tournante du Grand Portage, la mise en valeur du site du Centre d'interprétation favorise la mise en branle d'un ensemble d'activités autour notamment de la thématique du Grand Portage du Kanata en Acadie, de la traite des fourrures. Permettant à la région de Rivière-du-Loup d'accentuer et de diversifier sa structure touristique à la clientèle européenne, un nouveau produit touristique qui consisterait à refaire en canot le trajet du Grand Portage et à voir sur place, en site la localisation d'anciens lieux de campement, tel que Pahénéganook le Lac Beau, Lac Glazier, le Fleuve Saint-Jean, La Rivière Saint-François jusqu'à Madouwasca, ou plus loin au coeur du Maine et du Nouveau Brunswick.

Des forfaits pourraient être proposés en ce sens en collaboration avec le groupe des Bases de Plein air du Lac Pahénéganook sous le contrôle de la Nation Malécite du Québec qui s'inscrirait dans le prolongement du plan récréo-touristique et culturel de la région du Bas-Saint-Laurent.

Sur le plan économique, l'infrastructure de Centre d'interprétation Malécite pourrait donner lieu à l'élaboration d'un programme de coopération avec d'autre municipalités ou villages qui désirent partager la mise en valeur du patrimoine Malécite de la région. En autre sur le plan muséologique à caractère vivant d'autre petit musée local sur la route du Grand Portage de la région pourrait ce joindre au circuit. Ainsi des projets estival d'exposition rallye pourrait être mis sur pied à partir du Centre d'interprétation Malécite. De plus les collaborations avec des musées Américains qui s'occupent de l'histoire de la Grande Confédération Wabanaki peuvent être envisagé. C'est donc dans un esprit dynamique que la Nation Malécite conçoit son projet de mise en valeur de son Centre d'interprétation afin de faire de son territoire ancestral un lieu de revalorisation du patrimoine de la culture Malécite, et cela avec la coopération et en cogestion avec les municipalités avoisinantes.

LES "PUBLICS" CIBLES

Le projet du Centre Malécite d'interprétation, de muséologie, de recherche, de documentation et d'archives autochtones du Bas-Saint-Laurent pourra par sa versatilité rejoindre différent types de clientèle. Pour la population Malécite ainsi que la population régionale l'aménagement du Centre leur permettra de trouver leurs origines et de réaliser l'apport qu'on eu les Malécites dans le développement de leur région. La clientèle scolaire à tous les niveaux sera appelée à plusieurs reprises à suivre le programme d'activités proposée par le Centre Malécite d'interprétation, de muséologie, de recherche, de documentation et d'archives autochtones. Elle pourra consulter en plus les archives et les documents du Centre de documentation se rapportant à la thématique du Centre. Pour la population touristique liée à la clientèle régionale, nationale, internationale, le projet global saura attirer leur attention par l'application qu'il donnera des phénomènes d'accessibilité de recherche intensive sur la Grande Nation Malécite. Pour les amateurs de grandes aventures, ils trouveront en plus dans le Centre un moyen de réaliser une expédition à l'intérieur du Grand Portage, aussi ancienne route du commerce autochtone. Cette activité se fera en collaboration avec les municipalités avoisinantes.


Compte tenu entre autre que la clientèle touristique s'inscrit dans un réseau touristique régional, Rivière-du-Loup en particulier est dotée la meilleur en terme d'infrastructures d'accueil et d'attraits touristiques. C'est une population de dizaine de milliers de visiteurs qui est envisageable chaque année pour le Centre, avec autant de retombée sur le milieu, ce qui contribuera à absorber ou équilibrer les dépenses d'immobilisations pour les premières années d'opération.

ÉCHÉANCIER DU PROJET

Le projet d'échéancier correspond à trois étapes principales. La Phase I, échelonnée du printemps 1990 au printemps 1991, vise l'élaboration du concept d'aménagement et d'interprétation, la préparation des plans et devis pour la construction du Centre et l'aménagement du site.

La Phase II s'étend du printemps 1991 à l'automne 1991, période pendant laquelle seront réalisées les infrastructures des différents concepts thématiques, le circuit historique Malécite, publicité sur les activités du Grand portage, la finalisation des plans et devis pour la construction du centre.

La Phase III couvre la période allant de l'automne 1991 au printemps 1992. C'est au cours de cette période que le Centre sera construit et que les aménagements sur le site prendront place. Suivant ce calendrier, l'ouverture du Centre Malécite d'interprétation, de muséologie, de recherche, de documentation et d'archives autochtones du Bas-Saint-Laurent est prévu pour l'été 1992.

LES RETOMBÉS ÉCONOMIQUES DU PROJET

On peut d'abord évaluer les retombés de la construction à 50% du coût des matériaux et de la main d'oeuvre si les besoins du projets exigent une construction nouvelle. D'autrepart, les salaires qui seront versés pour le fonctionnement et l'entretien constituent des retombées directes en termes d'emplois permanents et saisonniers. Que ce soit pour la gestion total du Centre ou des forfaits pour le projet du Grand Portage, ou même d'activités estivales ou hivernales, les retombés économiques profiteront à la région ainsi qu'à la Nation Malécite.

Un tel projet peut générer d'autre projet touristique ayant comme résultat d'augmenter l'achalandage touristique ou encore consolider les habitudes de fréquentation des autres attractions touristiques de Rivière-du-Loup et de ses environs. À cet égard, le projet du Centre Malécite d'interprétation comme base de la dissémination historique de l'histoire des Malécites s'intègre non seulement aux infrastructures touristiques régionales déjà établies mais permet de justifier le prolongement de séjour à Rivière-du-Loup et par conséquent dans la région.

Bien que nous ne puissions évaluer sa fréquentation à un chiffre précis nous ne pouvons lui attribuer l'exclusivité de cette clientèle non plus que la paternité directe des impacts économiques découlant de cette fréquentation éventuelle. Nous rappelons toutefois que les dépenses moyennes quotidiennes des visiteurs de la région seront rehaussées par le projet.

MODE DE FONCTIONNEMENT, PARTENARIAT

En tant que maître-d'oeuvre du projet de mise en valeur, la Nation Malécite entend se charger de la gérance et du fonctionnement du Centre Malécite d'interprétation, de muséologie, de recherche, de documentation et d'archives autochtones une fois le site aménagé et les infrastructures installées.

Areskoué, le Secrétariat des Droit Aborigènes de la Première Nation Malécite du Québec qui pilote ce projet assumera cette direction. Des collaborations cependant sont envisagées en termes de recherche et de promotion avec le Ministère des Affaires Culturelles, le Ministère du Tourisme, Le développement économique et touristiques des Affaires Indiennes, le Ministère des communications, la Société historique de Rivière-du-Loup et de la Pocatière, l'Université du Québec à Rimouski, l'Université du Nouveau Brunswick à Frédéricton, l'Association des Autochtones du Nouveau Brunswick, l'Association touristique régional, la municipalité de l'Isle-Verte, Cacouna, Saint-Epiphane, Pohénéganook et bien entendu la municipalité du Grand Portage et Rivière-du-Loup.

CONCLUSION

Depuis la session des terres foncières de la Nation Malécite du Québec en 1869 ainsi que de la dispersion de sa population, aucun projet de mise en valeur du patrimoine Malécite du Bas-Saint-Laurent a été formulé et élaboré pour mettre en valeur sa culture, son occupation territorial ainsi que de l'apport qu'a eut cette Nation au développement de la région du Bas-Saint-Laurent.

C'est pour ces raisons que la Nation Malécite a décider de présenter son projet de mise en valeur de son patrimoine culturel sur son territoire ancestral. Un des hauts du patrimoine Malécite, la Nation entend par ce projet permettre à la population Malécite et celle du Bas-Saint-Laurent de mieux identifier leurs origines et comprendre les transformations qu'a connu la Nation Malécite suite de l'implantation des colons français et de l'église catholique dans la région.

Véritable outil de revalorisation du patrimoine et de la culture Malécite, la mise en valeur d'un Centre Malécite d'interprétation, de muséologie, de recherches, de documentation et d'archives autochtones du Bas-Saint-Laurent se veut aussi un moyen de diversification des attraits touristiques du Témiscouata, et de sa région.


Avec un programme d'activités variés et d'envergure régionale le Centre Malécite d'interprétation permettra aux différents public-cibles de prendre conscience de la profondeur historique du Bas-Saint-Laurent et de saisir l'apport décisif qu'on exercé la population Malécite dans le développement régional.


P H A S E I

L'ÉLABORATION DU CONCEPT
D'AMÉNAGEMENT ET D'INTERPRÉTATION

INTRODUCTION

Évolution de la vision générale du projet

L'élément Malécite deviendra, au même titre que l'élément Québécois, l'un des pôles majeurs au plan d'aménagement touristique du Bas-Saint-Laurent. Ce développement du potentiel d'un Centre Malécite d'interprétation, de muséologie, de recherche, de documentation et d'archives autochtones, basé sur le caractère éducatif et culturel devra prendre le pas avec l'optique touristique. Par contre l'élaboration d'un plan directeur de développement à caractère culturel et éducatif s'intégrera à titre d'élément-moteur, a un site historique et touristique.

Deux pôles de développement devront y être présents:

1. Le Centre Malécite d'interprétation de muséologie de la Nation Malécite du Québec, son histoire, son mode de vie, son influence sur le développement de la région, ce qu'elle était avant l'arrivé des européens, ce qu'elle est devenue aujourd'hui.

2. Le Centre de recherche de documentation et d'archives autochtones du Bas-Saint-Laurent.

Le contenu du projet

Vous trouverez au fil de la lecture de ce texte, les éléments qui nous l'espérons, permettrons aux lecteurs de mieux comprendre notre vision de la gestion et du développement du projet.

Cinq aspects y seront développés:

1. La philosophie de développement qui fait le point sur la méthode de travail que nous privilégions en regard des objectifs poursuivis;

2. Les objectifs qui se veulent, pour leurs parts, une réflexion sur l'objectif même du projet, vu à travers une structure l'objectif complémentaire;

3. Les étapes du projet qui sont en fait les étapes que nous croyons nécessaires à franchir pour la réalisation du projet;

4. Les moyens qui sont concrètement des outils de réflexion et de travail; et finalement,

5. Rôles des promoteurs qui résume encore une vision Malécite de la réalité du projet.


PHILOSOPHIE DE DÉVELOPPEMENT

Un projet comme celui de la mise en valeur d'un Centre Malécite d'interprétation, de muséologie, de recherche, de documentation et d'archives autochtones du Bas-Saint-Laurent est par nature complexe et de ce fait, demande une compétence toute particulière des intervenants. Outre une connaissance quasi parfaite de l'histoire du lieu à développé, deux autres aptitudes demeurent importantes quant à la méthodologie de travail à respecter: une méthode de gestion stricte et une philosophie de développement respectueuse du milieu où devra s'articuler le site espéré.


La gestion du projet

La réalisation d'un projet, comme celui-ci, requiert l'apport de ressources variées, de connaissances multi-disciplinaires et d'intervenants qualifiés. Un haut niveau de concertation est donc essentiel, la participation de tous doit être entière et l'allocation des ressources, qu'elles soient humaines, physiques ou financières doit refléter un en haut degré d'efficacité.


De plus, la contrainte de temps concernant la réalisation du plan directeur de développement étant constamment présente, une planification serrée et réaliste s'imposera d'elle même. En effet, sans cet aspect de planification, il serait illusoire d'espérer respecter les dates d'échéance et ainsi démontrer le sérieux des promoteurs. Un tel manque de rigueur jetterait certes une ombre persistante sur toute demande d'assistance financière ultérieure.

Finalement, multiples autres éléments sont le reflet d'une saine gestion. Un leadership clair et accepté de tous demeure un élément essentiel; la compréhension et l'adhésion parfaite aux objectifs constituent un pivot d'importance; des tables de concertations des intervenants, avec ordre du jour précis et objectifs d'étape clairs pour faciliter une compréhension globale de tous, et ce à toutes les étapes du processus est primordiales.

Pour ce faire, la répartition des tâches de façon précise et une standardisation des méthodes de travail deviendront des éléments stabilisateurs; l'allocation des ressources de façon justes et équitables deviendront des éléments modérateurs et finalement, un accent particulier sur la qualité de l'évaluation du projet deviendra un élément motivateur.


Une philosophie de développement

C'est avec un grand respect du milieu ambiant et un souci constant d'intégration que doit être planifié le développement du Centre. Plusieurs éléments devront guider les promoteurs dans leur soucis d'un développement harmonieux de façon à éviter les écueils des contraintes du développement.


La connaissance réciproque entre la Nation Malécite et les municipalités environnantes est certes l'une des premières préoccupations que tous devra avoir en tête, puisqu'une certaine résistance a un plan global se fera sans doute sentir. Il est donc essentiel de renseigner la population du Bas-Saint-Laurent et la population Malécite sur les diverses étapes du processus de développement qui s'articule dans leur milieu de vie, afin de s'assurer de leur compréhension et de leur appuie si essentiel lorsque L'on intervient dans un dossier qui peut se politiser aussi rapidement.

Un autre aspect essentiel auquel les promoteurs doivent avoir une préoccupation particulière, c,est le respect de l'environnement existant. Qu'il s'agissent d'éléments touristiques ou d'infrastructure physiques, la connaissance de leur influence sur le milieu et les effets de leur perturbation présentent un intérêt tout particulier.

Toutefois, malgré toutes ces contraintes de développement, il ne faut tout de même jamais perdre de vue le caractère spécifique du Centre à développer, de ce qu'il est devenu et ce qu'il sera. Pour ce faire, à travers les recherches habituelles, un recherche particulière sur les activités antérieurs de mise en valeur de la présence des Malécites dans le Bas-Saint-Laurent constitue un atout intéressant puisqu'il permet l'atteinte de ces deux effets spécifiques: d'une part, on s'épargne une somme importante de travail en nous épargnant de *réinventer la roue+ et de répéter les erreurs du passé et, d'autre part, cela nous permet d'intégrer, à divers niveaux, les intervenants régionaux de façon à ce qu'ils nous fassent profiter de la richesse de leurs expériences s'ils le désirent.


C'est la connaissance et le respect des législations en vigueur, qu'elles soient municipales, québécoises ou fédérales pouvant toucher de près ou de loin le développement futur du Centre que constitue la quatrième préoccupation majeure pour les promoteurs. En effet, le non respect de ce point ou la minimisation de son effet entraînerait certe diverses difficultés que pourraient même compromettre l'aboutissement final du projet.

La dernière préoccupation majeure d'un projet de développement, ou si l'on veut la dernière contrainte au développement, c'est l'aspect financier. A quoi bon préparer un plan directeur qui nécessite des investissements si la capacité de payer des gouvernements et l'apport financier de groupes privés ne totalisent qu'une fraction de cette somme? Un réalisme est donc de rigueur. Divers éléments doivent être analysés, dont tout spécialement le côté autofinancement.

Par ailleurs, ces contraintes que nous venons énumérer même si elles ont été présentées de façon linéaire, il faut bien comprendre qu'elles s'intègrent dans un processus où chaque contrainte est en relation directe avec les autres et sont parties prenantes du processus de réalisation.

C'est pourquoi nous devront établir une table de concertation fédérale, provinciale, municipale et régionale.

LES OBJECTIFS

La partie que nous abordons présentement fait le point, comme nous l'avons dit dans l'introduction du présent document, constitue une réflexion sur l'objectif du projet, en regard d'objectifs complémentaires susceptibles d'aider à sa réalisation.


L'objectif fondamental

Lorsque le projet sera présenté et financer, l'objectif poursuivi sera le suivant:

Réaliser un plan directeur de développement sur la présence des Malécites dans le Bas-Saint-Laurent en vue de la mise en valeur de la Nation, notamment, la mise en place d'un Centre Malécite d'interprétation, de muséologie, de recherche, de documentation et d'archives autochtones du Bas-Saint-Laurent.

Un tel objectif ne peut, à notre avis, s'articuler qu'à travers l'élaboration et la réalisation d'objectifs à long et à moyen terme et surtout à travers des objectifs opérationnels à court terme plus à même de nous guider dans nos actions.

La structure d'objectif

Objectifs ultimes

L'objectif ultime d'un projet constitue le phare qui guide les promoteurs dans leurs travail. Comme son nom l'indique, il oriente l'action à long terme. Dynamique, il stimule l'action et soude la solidarité des intervenants. En conséquence, deux objectifs ultimes peuvent être formulés en ce qui concerne le projet actuel:

1. La création du centre Malécite d'interprétation, de muséologie de recherche, de documentation et d'archives autochtones, inséré dans le plan culturel global de la région.

2. Faire du Centre Malécite d'interprétation, de muséologie, de recherche, de documentation et d'archives autochtones l'un des attraits culturels, éducatifs et touristiques autochtones les plus importants de la région du Bas-Saint-Laurent, en terme de fréquentation, et d'augmentation des connaissances du publique sur la Nation Malécite du Québec.


Objectifs intermédiaires


Pour leur part, les objectifs intermédiaires définissent les grandes étapes susceptibles de nous diriger le plus sûrement possible vers l'atteinte des objectifs ultimes. Plus précis et plus exclusifs, ils s'attardent plus à une étape qu'à la globalité du projet.

Pour le projet le Centre Malécite d'interprétation, nous ne pouvons évidemment pas formuler l'ensemble des objectifs intermédiaires puisque nous devrons concentrer nos efforts sur la période délimitée par des situations financières. Cependant, advenant que le projet devient priorité par certains intervenants gouvernementales, nous pouvons tout de même avancer les objectifs suivants:

1. Rédiger et remettre un rapport intérimaire pour consultation et correction;

2. rédiger et remettre le document final du Plan directeur de développement; et

3. préparer la mise en place de l'infrastructure nécessaire à la réalisation de la phase 2 du projet.


Objectifs immédiats


Finalement, les objectifs immédiats, véritablement opérationnels, viendront lier les objectifs intermédiaires pour en faire une suite précise continue d'évènements. Évidemment, pour les mêmes raisons qui ont été exprimées pour les objectifs intermédiaires, nous ne pouvons présumer de l'ensemble des objectifs immédiats. Un certains nombres peuvent certainement être exprimés, vous les trouverez à l'Annexe 1 du présent document, intégrés dans une proposition de plan de travail et d'échéancier.

LES ÉTAPES DU PROJET

Comme nous venons de l'affirmer, un projet s'articulera autour de diverses étapes précises, véritables projets dans le projet. Dans le cas qui nous occupe actuellement et de façon générale, plusieurs étapes sont nécessaires pour *livrer+ véritablement le Plan directeur de développement.

Pour cette période, une période servira entre autre à la formation, tandis que la planification et l'organisation du travail occuperont, qu'une période partielle. Finalement, outre les réunions, les visites, les rencontres et l'impression, une période de rédaction est aussi prévue.

En sommes 6 grandes étapes sont nécessaires à la finalisation du projet, chacune reliée par d'autres d'importance plus opérationnelle que stratégique. Ce sont, dans l'ordre:

La recherche et la lecture des documents

Période fondamentale, car elle constitue la base même de tout le processus puisqu'elle permet d'intégrer véritablement tout le dossier au bagage personnel des intervenants. C'est à partir de l'acquisition de ces connaissances que s'articulera la forme même de la mise en valeur.

La préparation du plan de Plan directeur

Fort de l'acquis de la période précédente, cette étape permet de dégager la trame générale du Plan directeur, mais aussi de la mise en valeur elle-même. Elle puise son importance dans son impact futur sur le déroulement des travaux futurs.

La rédaction du Plan directeur de développement

Tributaire des partie précédente, elle constitue le noeud du projet et la première véritable définition de ce que deviendra le site du Centre Malécite d'interprétation, de muséologie, de recherche, de documentation et d'archives autochtones.

La remise du document préliminaire et correction

Période cruciale qui permet, d'une part, aux divers intervenants de prendre véritablement connaissance de dossier et, d'autre part, elle leur permet d'apporter leurs *couleurs+ particulières au document final.

La remise du document final

Aboutissement ultime de la démarche actuelle, ce dépôt constitue, pour l'ensemble du projet de mise en valeur, le véritable départ, la première réalisation menant à la réalisation des objectifs ultimes de la PHASE 2.

La mise en place de l'infrastructure
nécessaire à la réalisation de la phase suivante

Lors de cette phase, les intervenants devront mettre en place les ressources physiques, humaines et financières nécessaire à la réalisation du projet de mise en valeur. (Phase 2)

Pour plus de détail sur l'ensemble de ces étapes, et sur leurs dates de réalisation, nous vous référons encore à l'Annexe 1 du présent document.

LES MOYENS

L'atteinte des objectifs et la réalisation des diverses étapes ne sont rendues possible qu'avec l'apport de moyens divers. Outils de réflexion et de travail, les moyens sont irrémédiablement liés à la méthode de travail privilégiée. Pour notre part, nous croyons les moyens suivants nécessaire:


Lectures

Afin d'acquérir les connaissance nécessaires à la rédaction du meilleur document possible, il est nécessaire de passer une période relativement important en *immersion documentaire+. Sans cet exercice, il serait difficile de définir adéquatement les thèmes et les sous-thèmes qui devront constituer la base du centre d'interprétation.

Travail d'équipe de planification et réunion d'orientation

La réalisation d'un projet comme celui du Centre Malécite d'interprétation, de muséologie, de recherche, de documentation et d'archives autochtones requiert, comme nous l'avons souligné précédemment, un constant souci d'efficacité. L'un des moyens pour y arriver est la tenue fréquente de réunion de travail des intervenants axés sur la planification. Préparées à l'avance, ces réunions permettent de préparer l'atteinte des divers objectifs poursuivis.

Évidemment, pour ne pas alourdir inutilement la procédure, chaque rencontre devra être sérieusement préparée et divers documents de travail devront être rédigés.


Travail individuel

Il va sans dire que la réalisation d'une tâche comme celle que nous accomplirons ne peut pas se faire qu'à partir de réunion, ou même de travail d'équipe. Un travail personnel assidu doit constituer un apport important à la réalisation des objectifs.

Défini à partir des réunions et des sessions de travail d'équipe des intervenants, le travail individuel deviendra le lieu privilégié de l'évolution du projet.


Visite de site

Une fois la période de recherche documentaire bien amorcée, la visite de différent sites comparables par leur forme, mais surtout par le sujet traité, serait certe instructif. Plus encore, de telles visites deviendront essentielles afin de ce familiariser le plus possible avec les divers aspect de la mise en valeur de sites historiques.

Au Québec, on dénombre pas moins de 18 sites possédant un intérêt direct avec la réalisation d'un projet de mise en valeur de la culture.

Évidemment, la visite de l'ensemble de ces sites est utopique dans le cadre de ce projet, toutefois, la visite de certains est primordiale.


Rencontre avec des intervenants

Que ce soit lors de visite de sites, ou lors de diverses rencontres, la discussion avec les intervenants s'avère d'une richesse d'information impossible d'obtenir par une simple recherche documentaire. C'est pourquoi, il est essentiel de rencontrer le maximum d'intervenants fédéraux, provinciaux et régionaux pour qu'ils puissent nous transmettre leur expérience.

LE RÔLE DES PROMOTEURS

L'apport de chacun

La participation de tous, comme nous l'avons soulignez, est primordiale pour la réussite du projet. Sans cette participation l'échec pourrait être cuisant. Toutefois, tous n'ont pas la même formation, les mêmes intérêts, la même expérience.


La Région du Bas-Saint-Laurent et la Nation Malécite

Un autre point est certe à définir: c'est la relation existence entre la région du Bas-Saint-Laurent et la Nation Malécite. Pour notre part nous croyons qu'elle devrait refléter les deux pôles de développement escomptés. La Nation Malécite, forte de son expérience dans la mise en valeur de sa culture, devrait assurer le leadership du projet tandis que la région, quant à elle, devrait assurer un rôle "d'expert-conseil" touristique. La participation de l'un et l'autre des rôles est primordiale à la réussite du projet.

CONCLUSION

Comme nous venons de le voir, la "simple" rédaction d'un plan directeur de développement demande une somme appréciable de travail. D'autant plus que cette étape ne constitue que le début du long processus de mise en valeur de votre patrimoine collectif. Pour en arriver à un Centre Malécite d'interprétation complet, la route sera longue et exigera une planification serrée, un travail d'équipe constant.
Claude Aubin
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