POURQUOI JE SUIS TOUJOURS UN MÉTIS NATIONALISTE
Je suis de cette génération qui a connu le rang inférieur donné aux Métis par les citoyens des Premières Nations et la prépondérance anglophone des Halfbreed et des Matee anglais qui semblent tenter de contrôler la pensé de la mémoire collective transmise par la langue méchiffe des Métis au Canada tout en tentant de se faire accroire que ce sont eux qui sont les Métis. Si nous les Métis pour résister à notre disparition linguistique méchiffe fait de nous des racistes et pour accueillir les autres métissés qui s'accrochent et utilisent le mot Métis de façon générique et qu'il faut s'effacer nous mêmes comme Métis, y'a un problème.
Dans mon coin de pays au Québec , en Ontario et dans l'est du Canada on le subit d'un autre manière cette condescendance mais la langue parlée en lien avec notre mémoire collective par et entre nous tous les Métis est toujours et demeurera que le méchiffe . Encore aujourd'hui et suite à l'internet, les Métis de l'ouest assimilés à la langue anglaise nous démontrent qu'ils opèrent tous en anglais. Il me font tous ressentir une gêne à être un Métis qui parle et qui opère toujours dans sa langue méchiffe .
Quand j”ai déménagé dans l'ouest je savais que je me dirigerais en territoire Métis mais je ne m'attendais pas à rencontrer de Métis si anglicisés ou de fier Halfbreed dans le nord du Manitoba qui refusent de s'identitier comme Métis.
Le seul temps ou je me sentait à mon aise était quand j'étais en visite Chez les Desjarlais et les Dumonts de St-Laurent. Je ressentais cette même gêne devant les Halfbreed qui ne parlaient que l’anglais et j’étais peiné de ne pas me faire comprendre en méchiffe, et finir avec un sentiment d’humiliation qui me faisait rager à Winnipeg.
À Winnipeg lorsque j’allais au Manitoba Metis Federation, j’avais aussi cette impression d’être d’un rang inférieur face à tous ces Halfbread anglais comme Ed Head et d'autres comme lui qui me disaient en anglais et de façon hautaine et arrogante qu'il n'y avait pas de Métis au Québec , en Ontario et dans l'est du Canada.
Bien qu’enfant Métis du Québec et n’ayant pas une grande connaissance du reste du Canada, des États-Unis et des pays européens, je voyais bien, surtout avec l’arrivée de la télévision, que Les Métis et les gens des Premières Nations du Québec nous étions peu instruits et déroute par la religion catholique qui nous ont imposé dans les pensionnats et à travers les écoles de jours du Québec. Autour de moi, nombreux étaient les Métis adultes qui savaient à peine lire et écrire et qui occupaient des petits emplois.
Cette réalité est lointaine ou inconnue pour les jeunes Métis d'aujourd'hui, mais je crois qu’il est important de la connaître ou de se la rappeler pour apprécier le chemin parcouru par les Métis pour reconnaître notre différence identitaire entre les Métis, les Halfbreed et les Québcois et pour saisir le type de Nation Métis que nous voulons vivre selon notre langue méchiffe notre culture et notre Nation Métis.
Le grand bond en avant de la mouvance Métis, rappelons-le, n’est pas de l’histoire ancienne. Il y a une cinquantaine d’années étant bien peu dans l’histoire de notre Nation Métis. C’est en effet avec la création du Conseil National des Autochtones en 1974 qui unissait sous le même toit tout les Métis et Indiens sans statut du Québec et du Canada que s’amorce la révolution Métis au Québec qui allait transformer le mouvement politique, social et économique des Métis du Québec.et de voir le réveil abrupte de l'identité Métis .
Dans cette effervescence et ces aspirations d’émancipation, j'étais encore imprégné de mon impression de citoyen de second rang comme Métis. C’est sûr que j’ai été séduit à la fin de cette décennie des années 1970s par le Mouvement Souveraineté Association (MSA) de René Lévesque. Il proposait pas la rupture avec le Canada mais une nouvelle association qu'il offrait et basée sur l’égalité des Premières Nations, les Métis les Inuit avec les Québécois.
Puis est venu la Nation Métis au Québec, mené et entouré par les meilleurs talents Métis au Québec à ce moment. Quel extraordinaire essor ceux-ci ont-ils donné au Métis. Le point tournant fut à compter de la présentation qu'ils ont fait en 1993 devant la Commission Royale sur les Peuples Autochtones . Quel beau spectacle d'une brochette de 10 Métis/ses Convaincu de leur identité Métis, rassemblés devant cette Commission à défendre leur désir de se bâtir une Nation Métis au Québec pour en faire la 12 ième Nation Autochtone sur le territoire du Québec .
Dans cette foulée, il me semblait que cette présentation devant cette Commission devait inévitablement aboutir à une victoire, considérant que le mandat demandé par ces Métis pour leur Nation Métis n’en était qu’un de négociation de Nation à Nation .
À ce moment, le manque d'appui des Métis de l'ouest m’a déçu fortement surtout en tentant de passé un accord Métis avec le gouvernement Canadien sans nous et qui n'a pu être heureusement atteint à cause de l’échec de l’Accord du Lac Meech.
En conséquence, puisque les conditions de nos chances de pouvoir joindre les rang du Conseil National des Métis était maintenant nul, j’ai décidé de tourner la page et de tout faire avec ceux qui y croient pour assurer une reconnaissance d'une Nation Métis au Québec par le gouvernement fédéral et les Premieres Nations, ce que nous croyons avoir réussi, jusqu’à ces derniers temps.
Ce sont d’abord les hauts cris et les accusations de divisionniste, de racisme et chauvinisme de la part des Halfbreed et des Métis assimilés à la langue anglaise au Québec ou dans autres provinces qui m’ont heurté dès les premiers moments où nous avons signifié l’importance que nous accordions à la Nation Métis et à l’usage exclusif de la langue Méchiffe dans nos organisations et de notre Nation Métis .
Puis est venue cette constatation que je juge aberrante de toujours intégrer la langue anglaise comme la langue des organisations Métis sous le contrôle exclusif des Halfbreed selon des valeurs qui ne sont pas Métis. La promotion des valeurs d'intégrisme à un genre de Pan-am Métis à la façon multiculturalisme de la Nation Canadienne.
Le dernier coup sur mes illusions Métis vient d’être donné avec la création de la Métis Nation du Canada inc. dans une prétention de vouloir unir les Halfbreed et les Métis au Canada quand ses dirigeants sont ceux qui comme le Métis National Council ont saboté d'autres organisations Métis avec des attaques frontales pour justifier la création de leur nouvelle organisation corporative.
Tous ces événements me montrent enfin le mépris envers les Métis nationaliste qui veulent se doter d'une Nation Métis selon la distinction de leur langue, leur culture et leur identité Métis . Pour ces raisons, je redeviens un fervent nationaliste Métis incapable d'accepter un compromis linguistique et culturel qui ne peut que diluer mon identité Métis. On ne bâtît pas sa nation en empruntant la langue et la culture de d'autres sinon c'est de l'illogisme pur et simple.
Je ne crois pas être le seul à faire ce cheminement .J’ai la conviction, en effet, que ces éléments nouveaux, ajoutés à ceux du passé, vont ramener et amener de nombreux Métis vers le mouvement Nationaliste Métis distinct des Halbreed et leur langue anglaise et ce sera la responsabilité des Métis assimilésà cette langue anglaise de ce ressourcer et de ce reconnecter à leur langue Méchiffe pour mieux comprendre leur connexion culturelle et linguistique strictement Métis .
C’est par le combat politique que nos dirigeants du passé nous ont permis de se mettre debout, de se libérer et de progresser. Au cours de ces cinq, six dernières décennies au Québec des Métis nationalistes avons participer à bâtir un mouvement nationale Métis qui nous ressemble comme Métis et qui nous rassemble et dont nous sommes fiers.
Sans prétendre qu’elle est meilleure que d’autres, notre Nation Métis au Québec est différente par sa langue méchiffe mais aussi par sa vigueur culturelle, son émancipation, la progression constante des droits et de la place quelle doit prendre dans le cercle des 11 autres Nations Autochtone sur le territoire du Québec.
C’est pour la progression à notre manière de ce modèle de Nation Métis que les Métis nationaliste devons désormais poursuivre le combat politique national comme l'a souhaité ceux qui ont déposé le mémoire de la Nation Métis au Québec devant la Commission Royale des Peuples Autochtones en 1993, et ça dans leur langue.
Vivent la Nation Métis au Québec, vive la vraie Nation Métis au Canada pas encore organisée avec sa langue et sa culture distincte.