L'IDENTITÉ MÉTIS
Historiquement, les Métis sont le produit de mariages entre les citoyens des Premières Nations et ceux des nouveaux arrivants qui se sont installés dans ce pays. Les Métis sont devenus le produit de cette union, et nous avons développé un style de vie unique en son genre. Les Métis se sont vite adaptés aux deux cultures de leurs ancêtres, celle des Premières Nations et celle des nouveaux arrivants.
Les Métis, avec l'aide du savoir des Premières Nations et de la technologie européenne, sont devenus une force dominante dans l'ouverture de toutes les colonies de l'Amérique du Nord.
Leurs rôles comme traiteurs, transporteurs, marchands, politiciens et traducteurs ont été documentés par plusieurs historiens et sociologues et surtout dans la tradition orale des Métis. De toute faççon la complexité de l'identité Métis, si complexité il y a, c'est ce qui rend les Métis uniques en leur genre.
Les Citoyens des Premières Nations et ceux des nouveaux arrivants qui sont métissés, sans importance de combien de sang de l'un ou de l'autre ils possèdent, ces individus peuvent toujours se considérer des Citoyens des Premières Nations ou des Québécois ou des Canadiens mais ne peuvent jamais renier leur Métissage. Ce Métissage sanguin ne veut pas dire nécessairement qu'ils possèdent la mentalité Métis ou qu'ils sont culturellement, politiquement, socialement et spirituellement des Métis.
C'est pourquoi il y a des personnes Métissées qui sont devenues des citoyens des Premières Nations et d'autres qui sont devenues des Québécois ou des Canadiens et d'autres qui sont devenues des Métis.
Pour ceux qui s'identifient comme Métis, cette reconnaissance d'eux- mêmes comme Nation distincte des Premièères Nations ou des autres nations au Québec, a repris naissance suite à cette dissociation des Indiens des Premières Nations envers les Métis pour des raisons politiques, sociales et économiques, des facteurs linguistiques, apparence physique, historique et association, comportement, occupation, différentes visions culturelles, politiques et spirituelles.
Tous ces facteurs dominent et contribuent àà l'identification distincte des Métis.
Avec la fierté des Métis qui émerge, et suite à une nouvelle reprise culturelle, sociale, politique et spirituelle de ce que sont les Métis au Québec, l'identité nationale des Métis refait surface de la part des individus qui adhèrent à la renaissance des Métis au Québec, loin des stéréotypes et de l'image de ce que les autres voudraient que l'on soit comme Métis. Aucune autre Nation n'a le droit de nous définir.
Les Métis sont différents des Indiens et des nouveaux arrivants Métissés car ils reconnaissent leur origine européenne, africaine, asiatique tout comme leur origine autochtone. L'identité Métis est basée sur l'hérédité et un style de vie et non sur la quantité sanguine de l'une ou de l'autre Nation qui l'a conçue.
Être Métis, cela se situe entre les deux oreilles, à-travers la raison et par le coeur. Les Métis ne possèdent ni la mentalité des citoyens des Premières Nations ni celle des autres. Les Métis sont un peuple aborigène distinct des autres peuples. Les Métis ne sont ni des rouges, ni des blancs, ni des noirs, ni des jaunes de la roue RACISTE ET ETHNOCENTRIQUE a prétention médicinale des peuples de la terre. Comme si seul ceux qui sont de pureté sanguine peuvent garder des directions . Nous sommes sont Métis et ils se situent dans le centre de cette roue.
Toute autre définition de Métis sert à créer la division au lieu de l'unité du peuple Métis.
Il est quand même important de noter qu'au Québec, plusieurs Nations autochtones ou autres ont une population très Métissée et qu'elles ne s'identifient pas comme Métis.
Pour être Métis aux yeux des autres, un Métis doit démontrer son origine autochtone, mettant l'emphase qu'ils sont prêts à nous reconnaître seulement si nous sommes d'origine des Premières Nations. Mais pour nous les Métis, nous devons aussi reconnaître notre autre origine pour être Métis.
Notre histoire comme Métis au Québec, comme un peuple fier et ambitieux, a besoin d'être réécrite, et surtout d'être mise en valeur. Des discussions doivent avoir lieu dans nos communautés pour éclairer et augmenter l'identité Métis, dans le respect de nos différences spirituelles, linguistiques, et régionales.
Notre population au Québec est composée de tous ceux et celles qui sont et qui s'identifient comme Métis, selon le code d'appartenance communautaire régissant l'effectif de la Nation Métis au Québec.
Nous, les Métis dans la province de Québec, ne faisons pas partie, ni par circonstance et ni par privation d'appartenance, ni à l'une ou l'autre de nos Nations d'origine, nous n'appartenons qu'à la Nation Métis.
Il ne faut pas oublier que si nous sommes des Métis, c'est parce que nous avons été façonnés et que nous sommes le résultat de la mentalité et des connaissances de deux différentes Nations et que nous n'avons pas qu'à nous garocher sur nos origines issues des Premières Nations pour démontrer que nous sommes Métis. Les Métis ne peuvent pas oublier ou ignorer tous leurs ancêtres.
Eux aussi ont besoin d'être reconnus et nous acceptons les deux côtés de notre héritage culturel.
L'histoire des revendications de Métis du Bas-Canada, au Québec, au Nouveau Brunswick, en Nouvelle Écosse, au Labrador et à l'Ile du Prince Edouard a établi la forme de pensée et soutenu la philosophie politique Métis de la région des provinces des prairies à laquelle adhéraient déjà les familles Métisses au Québec telles la famille Riel, la famille Dumont, la famille Morin, la famille Bhonet, la famille Desmeules et la famille Rivard et bien d'autres pour ne pas toutes les nommer.
Le départ du Bas-Canada de ces familles déjà imprégnées de leur identité Métis pour la terre promise de la Nation Métis et orchestré par Louis Riel était la promesse d'un territoire accessible aux Métis, loin de l'emprise et des contraintes politiques que tous les Métis subissaient dans le Bas-Canada.
Pour les Métis de l'Est, surtout ceux du territoire de la Proclamation Royale, tout comme nos frères et soeurs de la Nation Métis de l'Ouest, nous n'avons jamais abandonné cette lutte à revendiquer notre place et à être acceptés et reconnus pour ce que nous sommes et ce que nous avons toujours été même aujourd'hui, n'importe où que nous habitions au Canada.
La population de la Nation Métis au Québec, tout comme celle de l'Est du Canada, est prête à entamer, de bonne foi, des négociations pour la mise en application de ses droits à l'autonomie gouvernementale, incluant les questions de sa juridiction sur son dééveloppement économique, social, politique et culturel, de ses arrangements fiscaux, la gestion des terres et ressources, les ressources financières nécessaires àà la négociation à partir des prélèvements d'impôts des citoyens Métis par le gouvernement fédéral et provincial, la délégation des coûts d'institutions gouvernementales, programmes et services, transferts de paiement, la protection de tous ses engagements existants, les certitudes légales entre tous les Métis et le Canada.
Administativement, la loi sur les Indiens n'est pas et ne sera jamais la loi qui régit l'effectif de la Nation Métis au Québec, comme la loi sur les Indiens régit l'efffectif des membres des bandes indiennes des Premières Nations.
Par contre, ceux qui s'identifient àà la Nation Métis au Québec peuvent eux aussi être reconnus par la loi sur les Indiens tout comme ceux qui s'identifient aux 11 Nations du Québec, tels les Cris, les Mohawks, les Montagnais, les Algonquins etc. La Nation Métis est distincte et est la 12ième Nation au Québec.
Il est vrai que notre héritage culturel autochtone est humble et beau, mais nous avons l'obligation et la responsabilité d'honorer la philosophie et le style de vie de tous nos pères et de toutes nos mères. Notre amour filial et notre gratitude envers nos ancêtres nous rend fièrs(es) de dire que nous sommes aujourd'hui des citoyens de la Nation Métis Québec .